ATP - Auckland (D) - La défaite des Bryan fait polémique
Par Christophe de JERPHANION le 13/01/2015 à 18:24
Les frères Bryan, inconstestables n°1 mondiaux en double, se sont pourtant inclinés dès leur entrée au tournoi d'Auckland, ce mardi. Une défaite in extremis, face au Néerlandais Robin Haase et l'Allemand Andre Begemann. Mais la fin de match s'est déroulée dans une certaine confusion, en raison d'une décision contestée prise par l'arbitre de chaise français Kader Nouni.
En effet, à 9 points à 8 dans le super tie-break en faveur des jumeaux américains, Robin Haase semble mettre la balle dehors. Bob et Mike Bryan, sûrs d'avoir gagné, font leur fameux "chest-bump". Mais, dans le stade, deux personnes n'ont pas vu la même chose : le juge de ligne et Kader Nouni. Pour eux, la balle du Néerlandais était bonne (ce qui, selon la presse néo-zélandaise est une erreur) et, comme il n'y a pas de hawk-eye à Auckland, il faut revenir jouer... Et les n°1 mondiaux laissent alors passer deux nouveaux points et s'inclinent...
"Dans notre esprit, le match était fini. Nous étions un peu perdus, parce que l'arbitre ne nous a pas donné d'explication. Il a juste dit que la juge de ligne n'avait pas signalé la balle faute, et c'est tout. Nous avons joué partout dans le monde et c'est la
première fois que ce genre de chose nous arrive sur une balle de match. Nous avons fait le chest-bumped, pour nous, le match était fini", explique Mike Bryan.
Pour Bob Bryan, le souci, c'est que les arbitres ne savent plus se débrouiller sans l'aide du hawk-eye et ne savent plus comment réagir quand ils n'ont pas moyen d'y recourir : "Ils ont tellement l'habitude de compter sur le hawk-eye désormais, qu'ils se mettent en pilote automatique. Il a attendu, il a hésité, et, quand un arbitre hésite, alors, il est en position délicate pour trancher. Il a oublié qu'il n'y avait pas de hawk-eye, ensuite, c'était trop tard et il ne nous a pas voulu nous donner d'explication".
Cette étonnante situation, de la part d'un arbitre qui a pourtant une excellente réputation, devrait remettre la question de l'arbitrage vidéo sur le devant de la scène tennistique, quelques semaines après la sortie très remarquée d'Andy Roddick, demandant sa suppression, ou au moins une réglementation plus drastique.