Tennis. ATP - Bracciali reconnait avoir truqué des matches
Par Christophe de JERPHANION le 05/11/2014 à 13:37
Mis en cause en même temps que son compatriote Potito Starace, le joueur italien Daniele Bracciali aurait partiellement reconnu avoir truqué des matches, lors d'une audition devant la justice la semaine passée. La révélation en a été faite par un des enquêteurs, Roberto Di Martino, dans une déclaration faite ce mercredi à Associated Press.
"Il a admis un certain nombre de choses, il a démenti un certain nombre de choses", déclare en substance l'enquêteur, sans en dire plus, si ce n'est qu'à son avis, le phénomène des paris truqués "a atteint un niveau qui concerne le monde entier".
Daniele Bracciali, 36 ans et désormais spécialiste de double, et son partenaire occasionnel, Potito Starace, sont dans l'oeil du cyclone depuis qu'une de leur conversation sur internet a été interceptée par les autorités. Ils reconnaissaient avoir accepté de l'argent pour perdre des matches. Le scandale a pris de l'ampleur lorsque ces conversations ont été dévoilées dans la presse transalpine.
Roberto Di Martino enquête sur une affaire bien plus large concernant le trucage de match de foot. C'est dans ce cadre que la conversation impliquant les deux tennismen italiens a été interceptée. Le dossier concernant le foot aurait des ramifications jusqu'à Singapour, mais il semblerait que les affaires touchant au tennis, elles aussi, mènent hors de frontières italiennes.
En revanche, l'enquêteur a démenti qu'un ancien joueur suédois, Tomas Nydahl, soit lui aussi dans le collimateur pour avoir servi d'intermédiaire et recruté les joueurs susceptibles d'accepter de truquer leurs matches. De même, l'enquêteur a affirmé qu'aucun joueur non-italien n'était pour le moment visé par son enquête.
Potito Starace, mais aussi l'ancienne joueuse Mara Santangelo, devraient à leur tour être bientôt interogés.
Daniele Bracciali et Potito Starace avaient été suspendus en 2007-2008 par l'ATP avec trois autres joueurs italiens pour des histoires de paris. A l'époque, les peines s'étaient échelonnées de 6 semaines à 9 mois... Voilà qui ne devrait pas arranger les affaires des deux suspects.