ATP - Corentin Moutet : "Être seul m'a fait du bien"

Vidéo - Les Highlights de la demie Moutet-Piros à l'Australian Open

Pas de finale pour Corentin Moutet ! Jonathan Eysseric reste le dernier junior français à avoir atteint la finale de l’Open d’Australie, en 2007. Corentin Moutet a échoué sur le court 3 – où avaient été sacrés Gaël Monfils et Alexandre Sidorenko – face à l’excellent Zsombor Piros 6-3, 6-4. Battu en finale la semaine dernière à Traralgon, le Hongrois a pris une belle revanche. Habitué à ce court original – une petite cuvette – Piros se détachait très vite 2-0. En manque de repères, peut-être perturbé par la longueur du match précédent, le gaucher parisien ne comblait jamais ce retard et cédait la première manche 6-3. La deuxième manche était beaucoup plus indécise. Les deux joueurs, capables de tout faire, ne se lâchaient pas au score. Mais Corentin Moutet pouvait regretter des balles de break mal négociées à 2-2 et 3-3. En délicatesse avec son service (8 doubles au total), le Tricolore subissait la pression adverse au moment de servir à 4-5. Un retour de revers gagnant scellait cette rencontre après 1h27.

En autonomie depuis quinze jours (NDLR : Thierry Tulasne, détaché par la FFT, est rentré à Paris sans que l’on sache réellement pourquoi), contraint de programmer ses entraînements, sans débriefing de ses matches, Corentin Moutet va repartir d’Australie avec plein d’informations. Néanmoins, le futur proche est flou : va-t-il repartir avec un entraîneur ? Disposera-t-il de wild-cards dans des Challengers ? "Le fait d’être seul m’a fait du bien. À Traralgon, j’ai joué tous mes matches sur un court perdu, sans spectateur, sans personne pour me dire si c’est bien ou si c’est mal après mes matches, hormis mes parents qui m’ont félicité. Je me suis détaché du jugement extérieur", a notamment confié Corentin Moutet à l'issue de sa rencontre, dans  des propos rapportés par Tennis Magazine. "Je ne ressemblais pas vraiment à un joueur de tennis aujourd’hui. C’est vraiment ma constance que je dois travailler. D’un jour à l’autre, je peux jouer très bien comme très mal. Je ne me suis pas toujours bien entraîné ces dernières années et je le paie un peu. Pour percer chez les pros, il faut être à 100% dans sa tête. Est-ce que c’est ce que je veux ? Je me pose parfois des questions…", a ensuite lâché le Parisien, visiblement touché durement au moral. Le dossier est sensible mais il faut trouver une solution. Afin d’éviter un gâchis. Car le tennis français a besoin de nouveaux talents.

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