ATP - Indian Wells - Nadal part à la chasse de Djokovic

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Un Clasico version tennis en guise de dessert (deuxième match après David Goffin - Milos Raonic, prévu à 19h heure française) pour un samedi soir. Que demander de plus ? Novak Djokovic et Rafael Nadal vont s’expliquer pour la 48^e fois, la deuxième en demi-finales du Masters 1000 d’Indian Wells après 2008 et le succès 6-3, 6-2 du Serbe, qui impressionne moins que d’habitude depuis le début du tournoi californien. Nadal lui retrouve du mordant, gagne des matchs au couteau et peut aussi coller deux sets à Nishikori sur dur. La question est simple : Nadal peut-il inverser la tendance face au patron ? Eléments de réponse sous la vidéo.

Pour la première fois de sa carrière, Novak Djokovic va aborder un match contre Rafael Nadal en possédant un ratio positif (24 victoires, 23 défaites) face à l’Espagnol, qui menait 14-4 en mai 2009. Le numéro un mondial a remporté 9 de ses 10 dernières confrontations avec l’actuel 5^e ATP et reste sur cinq succès de suite, cinq sans perdre un set. Début janvier, "Rafa" a encaissé un cinglant 6-1, 6-2 en finale de Doha face à "Nole". Pas de quoi décourager celui qui est passé, au fil des années, de favori à challenger. "Rien à dire d'autre à propos de ce match que félicitations. Demain est un autre jour. Il est le grand favori car il gagne quasiment tous les matchs. Je suis ici, comme je l'ai dit, appréciant le match à venir de demain, profitant de la victoire d'aujourd'hui contre un grand joueur (Nishikori). C'est quelque chose d'important pour moi" a expliqué Nadal après son succès vendredi en quarts de finale d’Indian Wells contre Kei Nishikori (6-4, 6-3). Mené 1-3, 15-40, il a complètement inversé la tendance pour s’offrir un quatrième succès consécutif en Californie et confirmer son regain de confiance, lui qui a sauvé une balle de match miraculeusement (volée de l’Allemand dans le filet) en huitièmes contre Alexander Zverev. "Je sens que j'ai la bonne énergie. Quand cela arrive, le reste est un peu moins difficile non ? Je suis capable de me battre sur chaque balle. Je suis capable de le faire durant tout le match, de croire en moi à nouveau et cela me permet de jouer avec plus d'énergie, moins de tension" confesse l’Ibère, bien moins anxieux qu'en 2015 et prêt pour un défi qui s’annonce colossal.

Djokovic prêt à calmer la furia

Il faudra déjà en finir avec cette spirale négative contre Djokovic. Cela fait maintenant onze sets encaissés de suite pour Nadal. Sur les dix dernières confrontations, c'est encore plus marquant avec quatre sets remportés pour vingt perdus ! La première manche de ce samedi s'annonce donc ô combien cruciale pour la suite des évènements. Secoué par Bjorn Fratangelo (2-6, 6-1, 6-2) au second tour, Philipp Kohlschreiber au troisième (7-5, 7-5) et Jo-Wilfried Tsonga en quarts (7-6, 7-6), Djokovic a fait ce qu'il fallait dans les moments clés comme l'expliquait le Français. L'impression d'ultradomination n'est pas présente en Californie en cette mi-mars contrairement à l'an passé sur la quasi-totalité de l'exercice 2015 et il semble différent depuis son abandon en quarts de finale à Dubaï pour un problème à l'oeil droit. On ne le sait que trop bien : le Djoker sort ses meilleures cartes dès que l'on se rapproche du titre. "J'ai gagné les dernières fois, ça me donne peut-être un petit avantage psychologique mais tout est ouvert. Notre dernier match est le meilleur que j'ai joué contre Rafa" lance un Djokovic qui ne veut pas brûler les étapes. "Ici les conditions sont différentes. A Doha, c'était plus rapide et les balles rebondissaient mois, c'était le soir et il faisait plus froid. Demain (ce samedi), il fera très chaud, les balles bombent haut, ce qu'il préfère avec son lift, il aime ces conditions." Il pourrait faire 34 degrés au thermomètre. Un gros soleil et une arène en plein air : un terrain de jeu idéal pour un Nadal lancé dans une opération "Reconquista."