ATP - Chardy défend le double : "Ça mettrait des gens au chômage"
Par Aude MAZ le 11/06/2020 à 07:05
La sortie de Marion Bartoli n'en fini plus de faire parler. C'est au tour de Jérémy Chardy, 59e mondial en simple et finaliste du double à Roland-Garros avec Fabrice Martin en 2019 de donner son avis dans le journal L'Équipe. Un avis qui a un double intérêt, car le jeune papa est aussi le directeur du Challenger de Pau.
Vidéo - En 2019, la Villa Primrose s'imposait aux Interclub pro A
"Je ne comprends pas pourquoi les joueurs de double se font régulièrement défoncer. Ils font juste leur métier... On leur a donné l'opportunité de faire quelque chose. Ils l'ont saisie. Point... On ne peut pas décréter du jour au lendemain qu'il n'y ait plus de compétitions de double. C'est comme les plans qu'on entend se mettre en place aujourd'hui dans les entreprises. Ça reviendrait à mettre des gens au chômage."
"Ce que dit Marion Bartoli m'énerve un peu"
"Ce qu'elle a dit m'énerve un peu. Je ne juge pas ce qu'elle a fait. C'est facile, de juger. Peut-être que les joueurs de double ne sont pas tous assez forts en simple, mais ils sont assez forts pour faire ce qu'ils font et ils vont vivre leur famille. C'est moche de les critiquer comme ça. Elle parle de reverser l'argent à des joueurs moins bien classés en simple. Mais est-ce qu'un n°1 mondial eu double, ou un n°5 fait moins bien son boulot que le 200e mondial en simple ? C'est une question. Je ne sais pas. C'est trop simple de balancer. Apporte des solutions pour le double. Sinon, c'est juste de la méchanceté gratuite."
Le Palois reconnait néanmoins que du changement est nécessaire : "Oui, il y a des choses à retravailler. C'est vrai que l'argent qu'on peut gagner en double est parfois trop décalé par rapport aux simples, quand on voit par exemple qu'un vainqueur en double gagne presque autant qu'un huitième de finaliste en simple. C'est vrai aussi qu'en tant de directeur de tournoi, ça me coûte un peu cher en chambres d'hôtel..."