ATP - John Tomic : "Bernard n'a pas été viré par IMG"
Par Christophe de JERPHANION le 23/07/2014 à 13:54
John Tomic fait reparler de lui. Le père et entraîneur de Bernard Tomic, vainqueur le weekend dernier du tournoi de Bogota, fait une nouvelle sortie fracassante dans la presse australienne pour dénoncer les informations parues la semaine passée à propos du renvoi de son fils par le groupe de management sportif IMG. Pour John Tomic, la décision de rompre le contrat qui liait Bernard Tomic à IMG est venue de leur côté et non de celui d'IMG. Il affirme qu'il était à la recherche d'un moyen de rompre avec la société depuis 18 mois et qu'il n'avait pu le faire que maintenant, sans qu'il n'y ait de pénalité financière à verser.
IMG s'est exprimé par la voix d'un porte-parole mais aussi sur Twitter pour confirmer que le contrat entre la société et Bernard Tomic avait pris fin le 14 juillet dernier d'un commun accord, démentant à demi-mots les premières informations évoquant la volonté d'IMG de se séparer d'un joueur dont l'image, sur et en dehors du court, commençait à poser problème. Sans oublier la suspension d'un an infligé à John Tomic pour avoir frappé le Français Thomas Drouet, sparring-partner de son fils. IMG avait signé ce contrat alors que Bernard Tomic n'avait pas encore 13 ans. Il en aura 22 à l'automne.
"C'est Bernard qui a quitté IMG et pas IMG qui a viré Bernard. Je vous assure que c'est la vérité vraie à 110%. Si quelqu'un de chez IMG vient expliquer qu'ils ont viré ou largué Bernard, je donne un million de dollars, parce que c'est faux ! Depuis 18 mois, nous cherchons à quitter IMG mais ils exigeaient 1,5 million de dollars pour nous laisser partir, en guise de compensation financière pour la perte occasionnée s'ils ne manageaient plus Bernard. Mais nous avons décliné cette offre. J'ai profité maintenant de l'opération qu'a subie Bernard et de sa chute au classement pour leur demander une nouvelle fois de nous libérer du contrat et je suis parti. Personne n'a viré Bernard. Nous avons quitté IMG. Nous avons une autre façon d'envisager les choses et nous sommes en train de mettre en place une nouvelle structure pour l'avenir", a déclaré John Tomic à l'agence Fairfax Media, interview reprise par le Sydney Monrning Herald.
Dans cette interview donnée depuis les Etats-Unis, où il prépare avec son fils le tournoi de Washington qui se déroule la semaine prochaine, John Tomic donne aussi son avis sur l'émergence de la nouvelle perle du tennis australien, Nick Kyrgios, désormais 65e mondial après son quart de finale à Wimbledon et sa victoire sur Rafael Nadal.
"Nick Kyrgios est un gentil garçon, je le connais depuis Melbourne Park, il est sympa, travaille dur et est très discipliné. Je lui souhaite le meilleur, il le mérite. Je veux que Nick Kyrgios arrive au plus haut niveau car Bernard ne peut pas être seul en Coupe Davis. Nous avons encore une longue route devant nous, mais je suis heureux que Bernard ait un partenaire qui permette à l'équipe d'Australie d'aller loin en Coupe Davis, et je pense qu'ils pourront probablement en gagner une bientôt", déclare encore John Tomic.
Bernard Tomic n'avait pas joué contre la France en début d'année pour cause de blessure et ne sait pas encore s'il sera sélectionné pour le barrage que doit jouer l'Australie à l'automne face à l'Ouzbekistan, même s'il a fait acte de candidature. L'occasion pour John Tomic de railler encore une fois ceux qui voit en Bernard Tomic une étoile filante, un talent gâché, voire, déjà, un has-been :
"Je ne peux que rire. Personne ne comprend qu'il revient de deux opération sérieuses à la hanche. La moitié des athlètes qui subissent ce genre d'ennui de santé ne reviennent pas. Bernard s'est remis lentement, ses hanches ont guéri, il a été très patient", dit encore John Tomic, contredisant au passage ceux qui se posent des questions assez souvent sur l'assiduité au travail et sur l'hygiène de vie de son fils.
"De toute manière, je crois que si on travaille dur, les résultats viendront. Travaillez dur et vous n'aurez peur de personne. Vous pourrez jouer, participer aux compétitions, vous battre", conclut le bouillant père de Bernard Tomic.