On a retrouvé Laurent Lokoli en Espagne. Et cela confirme ses récents propos dans Corse Matin. Tombé dans l'anonymat (663e mondial), le Corse, 24 ans, n'a pu enrayer une chute puisqu'il était n°207 ATP en avril 2015. Récemment, il a évoqué des promesses en Corse qui n'ont donc pas été tenues. Laurent Lokoli a du coup totalement raté sa deuxième partie de saison, d'où son classement actuel. Il a donc choisi l'exil en Espagne, au côté d'Albert Ramos. Il va essayer de rebondir.
Vidéo - Laurent Lokoli au micro de Tennis Actu... il y a 2 ans !
Laurent Lokoli est aussi revenu sur l'incident du premier tour à Roland-Garros 2017, qu'il avait disputé grâce à une wild-card. Battu en cinq sets torrides, il avait refusé de serrer la main de Martin Klizan, qu'il suspectait d'avoir sur-joué des crampes. Laurent Lokoli le reconnaît, cette défaite lui a fait très mal.
"Mon entraineur m'a lâché après l'histoire Klizan à Roland-Garros"
"Klizan m’avait manqué de respect sur le terrain, explique-t-il dans le quotidien corse. Mais le souci est surtout survenu après la rencontre où j’ai eu une discussion avec mon entraîneur et où j’ai senti que nous n’étions pas du tout sur la même longueur d’ondes. Je peux comprendre les réprimandes mais j’aurais préféré qu’elles s’accompagnent néanmoins de paroles de réconfort. Là, il m’a lâché et quelque chose s’est cassé entre nous. J’ai senti que je n’étais plus à ma place dans cette structure d’entraînement. J’ai été très déçu et je suis parti pour rentrer chez moi."
Roland-Garros 2017 - Laurent Lokoli : "Je suis le vilain petit canard"
"J’espérais bénéficier de certaines aides au même titre que les clubs de football de Corse..."
Laurent Lokoli avait dans l'idée de monter une structure d'entraînement sur son île natale mais, aujourd'hui, il s'est résolu à abandonner ce projet. "C’est un véritable crève-coeur pour moi, et une immense déception, confie-t-il. Mais pour comprendre ma décision, il faut remonter à la genèse de ce projet. J’avais vraiment ce besoin de rentrer en Corse. J’étais parti de chez moi à l’âge de 11 ans et j’étais arrivé à un moment de ma carrière où il fallait peut-être revenir aux sources pour repartir de l’avant. Je ne me sentais plus à ma place au sein des structures parisiennes. Avec Paul Luccacci, on avait ce projet de créer une structure 100% corse pour sportif de haut niveau. On a donc décidé de se lancer pour redonner un coup de boost à ma carrière. En septembre 2017, on a donc constitué un staff composé de deux entraîneurs de tennis, deux préparateurs physique, une prof de yoga, un ostéopathe, un médecin, et un kiné. La Ligue Corse de Tennis et le club de la Costa Verde, eux, nous fournissaient les infrastructures pour pouvoir nous entraîner. Nous avions une structure complète et extrêmement professionnelle. Bien évidemment, réunir toutes ces conditions représentait un coût. Nous avons donc démarché de nombreuses personnes, entreprises et collectivités pour boucler un budget. Certains nous ont ouvert leurs portes mais d’autres qui étaient censé le faire ne l’ont pas fait !"
Avant de préciser : "C’est là que le bât a blessé et c’est pour cette raison que ce projet est en quelque sorte mort dans l’oeuf. Au final, seul un particulier sur ses fonds propres et la Fédération Française de Tennis nous ont soutenus financièrement. J’ai été très affecté de ne pas recevoir plus de soutien des forces vives et politiques de notre île. Sans vouloir paraître prétentieux, aucun joueur corse n’a obtenu mes résultats en tennis. J’ai participé par deux fois à un tableau final de tournoi du grand chelem, j’ai joué les qualifications de ces quatre grands chelem, j’ai fait partie du top 200 des meilleurs joueurs de la planète, en juniors j’avais obtenu de superbes résultats. Bref, j’espérais bénéficier de certaines aides au même titre que les clubs de football de l’île, de volley ou de hand."