ATP - Miami - Nadal : "Mon problème, c'est ma nervosité"
Par Christophe de JERPHANION le 30/03/2015 à 11:46
Il y a quelques semaines, au moment de la tournée sud-américaine de Rafael Nadal, son oncle et entraîneur, Toni, avait expliqué dans un entretien à la presse, que les problèmes actuels de son neveu n'étaient pas physiques, mais psychologiques. Une thèse que Rafael Nadal a lui-même accréditée ce dimanche, en conférence de presse, après sa défaite dès le 3e tour du Masters 1000 de Miami face à Fernando Verdasco...
"Il a mieux joué que moi et a mérité la victoire plus que moi. Je trouve que mon niveau de tennis n'est pas mal du tout, il s’améliore même depuis un mois et demi. Le problème, c'est ma fébrilité et ma nervosité dans les moments importants. Par exemple quand à 5-4 dans le premier set et 30-0, je n'ai pas réussi à conserver mon calme", a expliqué Rafael Nadal.
Depuis une dizaine d'années qu'il est sur le circuit, l'Espagnol a bâti sa carrière, ses succès et sa réputation, sur son incroyable combativité, sa volonté de gagner chaque point et sa capacité à remporter les points-clés de ces matches. Des vertus qu'il semble avoir un peu perdues en cé début d'année, depuis son retour à la compétition, après une deuxième partie de saison 2014 presque blanche...
"J’ai été capable de contrôler mes émotions durant 90, 95% de mes matches durant ma carrière… Je vais régler cela. Je ne sais pas si ce sera dans une semaine, dans six mois ou dans un an mais je vais le faire. Pour moi et avec mon équipe. J’ai besoin de l’aide de mon groupe. Mais personne ne pourra changer la situation pour moi", a encore expliqué le Majorquin.
Alors, Rafael Nadal est-il blasé ? Rassasié de titres et démotivé ? Celui qui compte 65 titres, dont 14 du Grand Chelem, et visera bientôt un 10e succès à Roland-Garros affirme que non. Et il compte le démontrer lors de la saison sur terre battue qui se profile...
"A ce point de ma carrière, j’ai gagné suffisamment pour dire je n’ai pas besoin de gagner davantage mais je le veux. Je veux continuer à me battre. Je veux conserver la sensation que je peux me battre sur chaque tournoi que je jouerai et avec la motivation qu’il faut pour le faire", a conclu l'actuel n°3 mondial.
Mais Rafael Nadal fait-il encore peur ? Fernando Verdasco, pourtant une de ses victimes préférées, n'a rien lâché, ce dimanche, pour finalement le battre. Et, si l'Espagnol compte sur le retour sur sa surface de prédilection, la terre battue, pour se refaire une santé et restaurer sa confiance vacillante, il risque pourtant d'aborder ce printemps européen dans la pire position qu'il ait jamais connue...