Tennis. ATP - Monte-Carlo - Monfils : "Patrice Dominguez m'a guidé"
Par Bastien RAMBERT le 14/04/2015 à 17:33
Vidéo - L'hommage rendu à Patrice Dominguez
Très touché par la disparition d'un Patrice Dominguez dont il était très proche, Gaël Monfils est revenu sur son amitié avec l'ancienne figure du tennis français avant d'évoquer son premier tour étriqué à Monte-Carlo face à Andrey Kuznetsov. Le Parisien, arrivé sans trop de repères sur le Rocher, retient l'essentiel : la victoire. Il espère pouvoir prolonger le plaisir encore un peu et pourquoi pas briller dans un tournoi où il n'a encore jamais dépassé le troisième tour.
Gaël, on nous a dit que vous étiez très effondré quand vous avez appris le décès de Patrice Dominguez. Que représentait-il pour vous ?
Beaucoup. Il a beaucoup compté dans ma carrière. C'est quelqu'un que j'ai connu quand j'avais 9 ans. Il était Directeur Technique National (DTN). La première fois que je l'ai vu, lors d'un rassemblement de jeunes au TCP, il m'avait déjà beaucoup parlé et bien aimé. Je pense qu'il avait déjà repéré le petit fou que j'étais (sourire). C'est quelqu'un qui m'a toujours donné beaucoup de conseils. Il m'a toujours encouragé. On était très proches et c'est quelqu'un avec qui j'avais beaucoup de facilité à parler. Il m'a toujours guidé. J'ai beaucoup parlé avec lui lors de ma transition des juniors aux professionnels. Il m'avait beaucoup aidé à faire des choix. Il avait accepté que j'aille dans le Team Lagardère après l'INSEP. Il m'a beaucoup soutenu même si lui préférait autre chose. Il y a toujours eu beaucoup de mots sympa à mon égard. Il n'y a pas si longtemps, on s'écrivait encore, notamment par rapport à la Coupe Davis. C'est quelqu'un qui a beaucoup compté pour moi, que j'admirais beaucoup donc quand j'ai appris sa disparition j'étais vraiment sous le choc.
Quel bilan faites-vous de ce premier match sur terre battue ?
J'étais surpris de la façon dont il a joué. Il était très constant et très solide. C'est sûr que je n'ai pas beaucoup de matchs derrière moi sur terre battue mais j'ai réussi à trouver quelques marques à certains passages du match. C'est un match que je suis allé chercher avec beaucoup de réussite. Je pense que cela va m'aider pour le reste du tournoi et pour la préparation sur terre battue.
Etes-vous ici à Monte-Carlo avec une réelle ambition de résultats ou alors est-ce plutôt une reprise de contact avec la terre battue ?
C'est les deux. C'est une reprise de contact mais j'ai aussi des ambitions. J'ai envie de jouer le plus possible et de pourquoi pas viser quelque chose que je n'ai jamais fait ici. Je reste conscient que c'est le début de la saison sur terre et qu'aujourd'hui je n'ai pas fait l'un de mes meilleurs matchs. J'espère que cela ira mieux petit à petit et que demain je jouerai déjà beaucoup mieux, en espérant gagner pour avoir la chance de faire un autre match et d'avoir une chance de plus de monter en puissance.
Quelle est la raison qui explique pourquoi vous ne vous êtes jamais senti vraiment à l'aise ici ?
Je ne sais pas. C'est très étrange mais j'espère conjurer le sort. Je l'ai fait à Marseille, un tournoi où j'avais un peu de mal aussi. J'ai réussi à aller en finale cette année (défaite 7-6 au troisième contre Gilles Simon).
Parlez-vous avec votre coach de la route qui mène vers Roland-Garros ?
Oui et non. On est encore incertain sur le programme. On a des objectifs mais pas une vue définitive sur ce que l'on va faire exactement. On a un plan entre guillemets.
Ce tournoi de Monte-Carlo arrive-t-il trop tôt pour vous ?
Déjà je n'ai pas eu beaucoup d'entraînement, seulement quelques jours. Cela serait un peu mieux avec deux semaines sur terre (sourire). Trop tôt ? Je ne sais pas. Forcément, c'est mieux d'arriver avec une préparation plus longue. Cela va être une montée progressive.
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu