ATP - Murray plombé par l'indépendance de l'Ecosse ?
Par Christophe de JERPHANION le 15/09/2014 à 17:56
Jeudi prochain, aura lieu le fameux vote sur l'indépendance de l'Ecosse. Les sondages placent les camps du "oui" et du "non" au coude à coude, mais la possibilité de voir le Royaume-Uni privé d'une de ses composantes reste tout à fait plausible. Mais quelle influence ce vote historique pourrait-il avoir sur Andy Murray, Ecossais de coeur mais Champion Olympique à Londres sous les couleurs britanniques et premiers joueurs du Royaume-Uni à avoir remporté Wimbledon, 77 ans après Fred Perry ?
Selon un sondage commandé par le Mail on Sunday et repris par The Telegraph, près de 12% des personnes vivant au sud du mur d'Hadrien, qui sépare l'Ecosse de l'Angleterre seraient déjà moins enclines à soutenir Andy Murray à Wimbledon. C'est, semble-t-il, au Pays de Galles et dans le Nord de l'Angleterre qu'on se montre le plus sévère à l'égard du natif de Dumblane.
Evidemment, l'indépendance de l'Ecosse serait un drame, puisque dans ces circonstances, Andy Murray ne serait plus le chef de file du tennis britannique, laissant cette lourde charge à James Ward, un londonien, un vrai, fils d'un chauffeur de taxi, classé actuellement 121e mondial et seul autre sujet de sa Gracieuse Majesté à pointer dans le Top 200 mondial... Alors que la Grande-Bretagne a retrouvé le Groupe Mondial de la Coupe Davis en 2014, en grande partie grâce aux prestations d'Andy Murray, vainqueur de 19 de ses 21 matches de simple disputés dans la compétition, cela pourrait sonner le glas, et pour longtemps, des espoirs Britanniques de soulever à nouveau le Saladier d'Argent. Ce qui n'est plus arrivé depuis... 1936 !
Andy Murray, né en Ecosse, qu'on a souvent vu porter la croix de Saint-André blanche sur fond bleu lors de ses matches, s'est pourtant montré peu disert sur la question de l'indépendance. Sans doute se souvient-il qu'il avait été descendu en flammes il y a quelques années après avoir déclaré qu'il soutiendrait "n'importe quel pays, sauf l'Angleterre", lors de la Coupe du Monde de football de 2006...
Son seul commentaire véritable reste celui accordé aux journalistes en conférence de presse lors du dernier US Open : "Si l'Ecosse devenait indépendante, alors j'imagine que je jouerais pour l'Ecosse".