ATP - Queen's - Rafael Nadal touche 1,1 million d'euros !

Nous parlions des chiffres dantesques ou homériques, au choix, de Wimbledon. En voilà un autre qui pourrait faire couler de l'encre : le Télégraph révélait le 15 juin que Rafael Nadal a touché 800 000 livres, soit 1.1 million d'euros pour sa venue au Queen's.

 

Pourquoi une telle somme ? Eh bien, tout simplement parce que le joueur désertait le tournoi depuis 2011, et que les organisateurs étaient décidés cette fois à couper l'herbe sous le pied au tournoi de Halle, dont l'Espagnol était tête de série n°1 l'an passé. Et pourquoi cette désertion, me demanderez-vous? Vous avez le pourquoi facile, et vous avez raison. Le joueur reconnaît lui-même que payer une taxe à l'Etat britannique sur ses gains lors du tournoi et sur ses gains annuels ne l'incitait pas du tout àvenir y jouer jusqu'alors. Le site Forbes a fait les comptes: sa venue sur les terrains de la Reine lui coûte 300 000 livres, soit bien plus que ce qu'il aurait dû payer en allant à Halle, le tournoi concurrent, d'où, donc, le petit coup de pouce des organisateurs. "Ce n'est pas une situation idéale pour nous, mais c'est mieux que les années précédentes" a confié Nadal aux journalistes en évoquant le système fiscal de la décidément perfide Albion.

Ces raisons financières ne sont pas les seules à ce changement de crèmerie. L'herbe est souvent plus verte ailleurs, d'autant que, comme il l'a lui-même concédé, il n'a jamais brillé dans le tournoi allemand, chasse gardée de Roger Federer. Nadal ne figure même pas à son palmarès. "Les courts sont bons ici" a-t-il remarqué en parlant des terrains londoniens. Et bons aussi les souvenirs, souvenirs qui font refleurir tous les rêves de bonheur en ces journées estivales: à chaque fois qu'il a foulé ce gazon-là, il a atteint la finale à Wimbledon, une série qui pourrait prendre fin cette saison, lui qui a affiché un niveau de jeu irrégulier ce mardi contre Alexandr Dolgopolov. 

Laissant de côté ses contrariétés fiscales, nos confrères de Puntodebreak rapportent que le numéro 10 mondial s'était montré confiant dans ses chances au Queen's et heureux de sa victoire à Stuttgart :  "Je suis motivé, et, mentalement, je suis prêt à en découdre. Après ce qui s'était passé à Paris (Il y a été battu en trois sets secs par Novak Djokovic 7-5 6-3 6-1), j'ai eu l'opportunité de gagner un titre, ce qui est bien pour moi. Tout le monde sait que j'aime bien l'herbe. C'est la surface sur laquelle j'ai eu le plus de succès après la terre battue", même s'il est vrai que ces dernières années ont été moins fructueuse puisqu'il a été en délicatesse avec ses genoux. "S'ils tiennent, je pense que je peux être vraiment compétitif" a-t-il conclu. Comme quoi, quand la santé va, plaie d'argent n'est pas mortelle.