ATP - Rafael Nadal : "Je me moque qu'on m'enterre"
Par Kenny ROY le 18/10/2015 à 19:01
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Il ne se passe pas un jour sur la planète tennis sans évoquer le cas Rafael Nadal. Cette semaine à Shanghai, on le voyait lancé après une victoire convaincante contre Stan Wawrinka, mais toujours trop fébrile dans les moments importants, il s'est incliné dans un match serré face à Jo-Wilfried Tsonga. Alors, retrouvera-t-on un jour le Nadal tueur, au mental indestructible ? On en semble aujourd'hui assez loin, et de nombreux observateurs estiment que non. Dans une interview à Marca, l'interessé assure qu'il respecte ces avis, mais qu'il n'en tenait pas compte : "Pendant longtemps, j'ai entendu beaucoup d'éloges à mon sujet. Maintenant, plus trop, mais ça n'est pas grave. Je sais qui je suis et ce que j'ai accompli. Les médias ont le droit de dire ce qu'ils veulent, toutes les opinions sont valables. Je me moque qu'on m'enterre", assène l'Espagnol. "Ce ne sont que des opinions, et chacun est libre de dire ce qu'il veut. C'est la vie, tout le monde a un avis, surtout à la télévision. C'est leur droit, tant qu'ils restent respectueux. Mais parfois, ce n'est pas le cas", note Nadal. Si certains n'ont plus confiance en lui, qu'en est-il de lui-même ? "Je suis sur la bonne voie pour revenir à un bon niveau. Bon à quel point ? Je ne sais pas. Suffisant pour gagner un Grand Chelem ? Je ne sais pas", concède-t-il.
Nadal : "Je me sens bien mieux"
En tout cas, Rafa ne compte pas effectuer de changement radical dans son équipe, contrairement aux conseils de certains qui verraient d'un bon oeil un changement de coach, ou l'apport d'un psychologue pour Nadal, qui a reconnu que ses problèmes étaient avant tout dans sa tête. "Je me vois finir ma carrière avec Toni", indique le joueur de 29 ans qui a gardé la même coach depuis ses plus jeunes années sur le circuit. "Je ne sais pas ce qu'il se passera dans le futur, mais pour l'instant, je suis content de ce que j'ai, j'ai confiance", insiste-t-il. "Un psychologue ? J'ai toujours gardé ma vie privée et ma vie publique séparées. Je n'ai jamais parlé de ma vie privée en public. J'ai des choses que je tiens à garder pour moi. Si je vais voir un psychologue, ce sera de l'ordre du privé", explique-t-il.
S'il ne compte pas changer de coach, Rafa n'est pas réfractaire à quelques changements dans son approche du jeu : "Actuellement, nous sommes en train d'intégrer de nouvelles choses plus spécifiques, que nous ne faisions pas les années précédentes. J'ai tenté de les appliquer ici et à Pékin, même si tout n'est pas encore parfait. Je vais continuer à travailler pour être prêt l'année prochaine, avec de nouvelles options à ma disposition", indique l'Espagnol. "Je suis content de la manière dont je m'entraîne en ce moment. Je ne sais pas si ce sera suffisant pour être à 100% en Australie, mais je sais qu'en continuant à travailler comme ça, l'année prochaine pourrait être différente. Je me sens bien mieux physiquement et mentalement que plus tôt dans la saison", assure Rafa. Assez pour gagner un nouveau Grand Chelem ? "Même si je n'en gagne pas un autre, 14 me suffisent. Si ma carrière s'arrêtait maintenant, elle serait très satisfaisante. Mais ça ne veut pas dire que je compte m'arrêter là, j'aime toujours le tennis", conclut Nadal.