ATP - Raonic désigné Canadien de l'année à Toronto
Par Christophe de JERPHANION le 27/11/2014 à 16:14
Milos Raonic est monté sur scène ce mercredi à Toronto, pour recevoir le titre de Canadien de l'année, décerné par le Canadian Club of Toronto, qui regroupe d'influentes personnalités du monde des affaires, des sciences, du monde de l'art ou de celui de l'innovation.
A 23 ans, le joueur d'origine monténégrine a réellement explosé cette année, intégrant le Top 10 mondial, devenant le joueur canadien le mieux classé de l'histoire à l'ATP (Eugenie Bouchard a fait mieux à la WTA) et réalisant une saison pleine et régulière, avec, entre autres, une demi-finale à Wimbledon et une finale à Bercy, lors du BNP Paribas Masters.
Milos Raonic a pris la parole devant ce parterre de haute volée pour parler de ce qu'il connaît sans doute le mieux : le tennis. "Je dirais que le tennis, c'est 70% de mental, 20% d'adresse et 10% d'adaptation. Mon plus gros défi, c'est moi-même. A 23 ans, ce n'est pas vraiment facile de savoir par vous-même ce qui est bon ou pas", a-t-il expliqué.
"Il était important que je m'entraîne parfaitement. Je ratais énormément de coups à l'entraînement ce qui me trottait dans la tête tout le reste de la journée et ensuite, cela devenait presque une sorte de panique. De la même façon, pendant les matches, il m'arrive de m'affoler un peu trop vite. 'Ne laisse pas ton pire ennemi se trouver entre tes oreilles' est d'ailleurs ma devise du moment", dit encore Milos Raonic, qui a prouvé aussi ses progrès dans ce domaine à Paris, il y a un mois, lorsqu'il a battu, avec sang-froid et autorité Roger Federer pour la première fois.
Désormais, il entend bien concurrencer et même prendre la place du Big Four, et le plus tôt possible : "Je ne suis pas là pour attendre que les autres disparaissent ou s'affaiblissent. Mon boulot, ma personnalité ne peuvent accepter ça. Il s'agit d'aller chercher ça et de le leur prendre", dit encore le joueur canadien dont l'ambition ne se dément jamais, même lorsqu'il s'adresse à un public de personnalités influentes qui n'ont pas attendu ses conseils.
Mais l'ambition n'est pas tout : "Il s'agit simplement d'être heureux à la fin de la journée", a conclu avec philosophie celui qui aura forcément son mot à dire lors de la saison 2015, derrière son énorme service, son arme fatale.