ATP - Richard Gasquet : "On peut encore ne pas jouer du tout en 2020"

Si le circuit international a repris ce week-end à Palerme, personne ne peut encore crier victoire. D'ailleurs, il n'y a pour l'instant aucune garantie que l'US Open aura bien lieu à la fin du mois. Le tournoi de Madrid prévu à partir du 13 août a été annulé. Le Masters 1000 de Rome devrait quant à lui se dérouler à huis clos... Chez nos confrères de L'Equipe, Richard Gasquet a tenu à rappeler la fragilité du calendrier mis en place. 

Vidéo - Richard Gasquet : "Pour le moment, on ne sait rien..."

"Je prends beaucoup moins de risques dans la bulle à New York que dans le sud de la France en août"

"On peut encore ne pas jouer du tout en 2020. La saison peut ne pas reprendre, ce n'est pas impossible. On ne maîtrise pas tout, ce sont les gouvernements qui décident. Tant qu'il n'y a pas de vaccin, ça va être comme ça. C'est pour ça qu'on est début août et qu'on n'a toujours pas de réponse alors que l'US Open commence dans moins d'un mois", a-t-il expliqué tout en précisant qu'il serait bien à New-York si le tournoi a lieu. "Oui, j'irai. Quand il y a des tournois, j'y vais. Dans l'avion ça peut être dangereux, ok, mais je pense que je prends beaucoup moins de risques dans la bulle à New York que dans le sud de la France en août. Tu vas au resto, à la plage, ce n'est pas mieux. Il n'y a pas de quoi être traumatisé à aller là-bas, dans une bulle, enfermé à l'hôtel. Ce sera l'endroit le plus sûr de la terre."

Sur l'US Open : "Je ne vais pas me régaler mais c'est une fois dans une vie"

Le Biterrois est revenu sur les conditions particulières de l'US Open cette année. Même s'il reconnaît que le plaisir ne sera pas forcément là en dehors du court, le Français est aussi lucide et relativise. "Je ne vais pas me régaler mais c'est une fois dans une vie. Ce n'est pas drôle mais c'est comme ça. Ça ne me fait pas peur, pas du tout. C'est sûr que quand on fait l'US Open, on préfère dormir à Manhattan, aller au resto le soir. Je connais hyper bien New York, à chaque fois je suis dans des hôtels géniaux. C'est fabuleux, Central Park, etc. Je ne vais pas dire que je suis heureux d'être à côté de l'aéroport, mais il y a pire dans la vie", a-t-il expliqué. Une manière de rappeler que les joueurs de tennis ne sont pas les plus à plaindre. 

"Il y a des chômeurs partout donc je ne vais pas pleurer. Il y a des trucs plus durs qu'être joueur de tennis"

Enfin, le Tricolore a rappelé l'importance de reprendre pour sauver les emplois dans le milieu du tennis. "Je dirais la même chose si c'était les Français qui ne pouvaient pas jouer : il faut que ça reprenne. Si les conditions sont bonnes, si les mecs peuvent jouer les Challengers en Europe... Beaucoup de si. C'est très compliqué. Je veux juste qu'il y ait beaucoup de tests. Que tout soit nickel. Auquel cas, je n'ai aucune peur d'être à New York dans une bulle à l'hôtel. Ce n'est pas agréable, mais pour qui c'est agréable de vivre en ce moment ? Il y a des chômeurs partout donc je ne vais pas pleurer. Il y a des trucs plus durs qu'être joueur de tennis. Il y a beaucoup de gens qui travaillent à la Fédé américaine, énormément d'argent en jeu... C'est pareil en France avec Roland-Garros, tu fais vivre les Ligues, des centaines de personnes... Si un Français ou un Chilien ne peut pas jouer, c'est comme ça"