ATP - Rome - Gasquet : "Le niveau est tellement fort"

Vidéo - ATP - Federer à Rome mais dans quel état de forme ?

Richard Gasquet a dominé son compatriote Julien Benneteau en deux temps (6-3, 6-0) ce lundi au premier tour du Masters 1000 de Rome. Le Biterrois raconte son premier set très disputé puis se satisfait de retrouver la bonne dynamique sur ce circuit ATP qui ne laisse aucun répit à personne.

Julien Benneteau a dit que dès que vous avez fait le break, vous n'étiez plus le même joueur...

C'est possible. J'ai du mal à voir cela. Il jouait très bien au début, il ne faisait pas d'erreurs. Effectivement tu es toujours mieux quand tu breakes. C'est normal, c'est le tennis. Il jouait super bien. C'était dur, les premiers jeux étaient très équilibrés. Je le respecte beaucoup, je le connais très bien. Je sais que c'est un joueur qui est capable de battre tous les meilleurs joueurs du monde. Il l'a prouvé. Effectivement il revient de blessure donc ce n'est pas facile. Cela m'est arrivé deux mois (dos) donc j'imagine pour lui... Malgré cela il joue très bien. Il peut gagner le premier set. Il a beaucoup de talent et il est capable de très bien servir et de très bien retourner. J'ai sauvé beaucoup de balles de break. C'est vrai qu'après avoir gagné le premier set cela m'a sécurisé pour la suite. J'étais mieux dans mes coups, mieux dans ma tête. Le premier set a été très compliqué car il frappait très bien la balle. Je jouais quand même pas mal.

Un des aspects du jeu vous a plu aujourd'hui ?

J'ai bien servi. J'ai été solide. Au début du match il y avait un combat. Je jouais bien. C'était compliqué, j'étais favori donc ce n'était pas facile. Tous les matchs sont durs. C'est un gros tournoi, un gros tableau. Je suis content de gagner des matchs, jouer sans blessures et pouvoir progresser.

A Madrid, vous avez indiqué qu'il vous manquait un peu de physique. Celui pendant les matchs ou en dehors ?

C'est un peu des deux mais surtout le rythme des matchs. Je n'ai rien fait après Monte-Carlo car je me suis fait mal avant Barcelone. Je n'ai rien fait pendant 9 jours. Les trois premiers jours on ne sait pas trop, c'est comme si on ne faisait rien. Le niveau est tellement fort que c'est dur de s'arrêter. Cela m'a fait mal car après on arrive à Madrid tous les mecs sont préparés, ils sont à fond. Je n'étais pas mécontent du tout de retrouver une dynamique normale. Je suis content de bien jouer tout simplement. Là au moins je me donne la chance de pouvoir jouer.

Au troisième tour, vous pourriez retrouver Nishikori (Ndlr : il a perdu contre le Japonais au même stade de la compétition à Madrid la semaine dernière) ...

Cela serait bien. Cela veut dire que j'aurais gagné et en plus c'est le sixième joueur du monde, c'est un bon point de repère.

L'adaptation Madrid-Rome s'est bien passée ?

On a l'habitude. C'est une terre normale mais c'est un peu rapide quand même. C'était rapide ce matin. Le soir c'est différent. Rien à voir quand il n'y a plus de soleil à 19h. La terre est beaucoup plus lourde, le rebond est beaucoup plus bas. Chaque fois que l'on joue le soir c'est un tournoi différent.

Propos recueillis à Rome par Carole Bouchard pour Tennis Actu