ATP - Tomas Berdych : à la quête d'une renommée !

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Une finale de Grand-Chelem, une petite victoire en Masters 1000, 17 finales perdues… Des chiffres justes au-dessus de la moyenne, en ne frôlant jamais l’excellence. Tel est le combat de Tomas Berdych, en quête d’une reconnaissance mondiale qu’il n’a jamais réussi à atteindre. Campé entre la 6^ème et la 7^ème place depuis 2010, le Tchèque ne cesse de décevoir dans les moments importants. Si tous les observateurs de la petite balle jaune ont en tête un joueur puissant et assez régulier, il n’en est rien au niveau du palmarès. A maintenant 30 ans, le Tchèque totalise 10 titres, le dernier remontant… a octobre 2014 à Stockholm, face à Grigor Dimitrov.

Si l’on cherche sa plus belle ligne sur son palmarès, il faut remonter 10 ans en arrière, lors de sa première finale dans un Masters 1000, à Bercy. Face à Ivan Ljubijic, il soulèvera son plus beau trophée à seulement 20 ans (6-3, 6-4, 3-6, 4-6, 6-4), avant de connaître cette traversée du désert que tout le monde connaît aujourd’hui. Pour ce qui est des tournois du Grand-Chelem, il n’y a jamais eu de joie suprême. Seulement une finale en 2010 à Wimbledon face à Rafael Nadal, qui passera presque inaperçue tant la domination a été totale (6-3, 7-5, 6-4). Un total manque de confiance dans les moments importants qui peut se traduire en un chiffre : face aux trois derniers numéros un mondiaux (Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic), Tomas Berdych affiche un taux de… 18,75% de victoires.  Une goutte d’eau dans l’océan.

La bête s'est apaisée

Ce dont on se rappelle moins, c’est de son caractère parfois fulminant pendant certains matches. Si aujourd’hui il semble plus apaisé, certains joueurs ont fait les frais de son manque de conduite. En témoigne son affrontement face à Fabrice Santoro à Wimbledon, en 2006. Alors que le Français est à un point du match, Berdych demande l’intervention du kiné et interrompt le match… Pendant 15 minutes ! Santoro gagnera finalement le match et le Tchèque avouera en conférence de presse : « Quand j'ai fait appel au kiné, je n'avais absolument rien au genou. C'était juste pour embêter Fabrice. » Depuis plusieurs saisons, l’actuel 7^ème mondial s’est calmé, tout en gardant une part d’ombre à l’intérieur. Très peu apprécié sur le circuit à l’époque, il a même été élu en 2008 par les tennismen tricolores : « Joueur le plus antipathique du circuit ». Une certaine forme de frustration pour se délester de ses résultats décevants dans les grands moments ? Personne ne le sait vraiment.

Opposé dans la nuit de jeudi à vendredi à son compatriote et ami Jiri Vesely en quarts de finale du tournoi de Shenzhen, Tomas Berdych espère installer un nouveau trophée dans sa salle, qui commence petit à petit à prendre la poussière. Aussi peut-être, pour retrouver le goût de la victoire finale, qu’il a pu sentir à deux reprises avec son pays, la République Tchèque, en remportant deux fois consécutivement la Coupe Davis (2012-2013). Une éclaircie dans une carrière qui cherche toujours le beau temps.