ATP - Toronto - Marinko Matosevic exclu du tournoi
Par Christophe de JERPHANION le 05/08/2014 à 18:57
L'Australien Marinko Matosevic est au coeur d'un imbroglio peu banal. Hier, ce n'est pas lui qui s'est présenté pour jouer contre l'Espagnol Guillermo Garcia-Lopez, mais le Tunisien Malek Jaziri. Un changement qui a interpellé pas mal de monde, car Marinko Matosevic était entré dans le tableau principal du Masters 1000 de Toronto comme Lucky Loser avant de disparaître.
Selon Bein Sports, l'Australien aurait tout simplement été exclu du tournoi par les organisateurs après avoir simulé une blessure lors des qualifications. Exxplications.
Dimanche dernier, à Toronto, lors du tour qualificatif du Masters 1000, Marinko Matosevic, tête de série n°1 des qualifications affronte son jeune compatriote Thanasi Kokkinakis. Le vainqueur entre dans le tableau principal. Mais, alors qu'il vient de remporter la première manche au tie-break, Marinko Matosevic abandonne. C'est donc Thanasi Kokkinakis, 18 ans, qui obtient son ticket pour le tournoi de Toronto, qu'il a quitté dès le premier tour ce lundi, non sans avoir posé bien des problèmes à Kevin Anderson...
Sauf que, ce même dimanche, on a appris le forfait de Kei Nishikori, blessé au pied. Il doit donc être remplacé par un Lucky Loser, un joueur battu au dernier tour des qualifications. Et le règlement stipule qu'on repêche le mieux placé des perdants... Donc, Marinko Matosevic, bien sûr...
De là à se dire que son abandon était plutôt motivé par la certitude d'être repêché que par une véritable blessure, il n'y a pas loin. Sur les réseaux sociaux, pas mal d'internautes se sont émus de cette pratique, estimant que Marinko Matosevic avait favorisé son compatriote au détriment d'un autre joueur. Apparemment, les organisateurs du tournoi ont pensé la même chose et ont réclamé des comptes à l'Australien.
Faute avouée, à moitié pardonnée ? Peut-être, mais elle coûte une participation à un Masters 1000 à un joueur qui est loin, semble-t-il, de posséder la meilleure réputation du circuit. Demandez à Jérémy Chardy, qui l'a rencontré à Wimbledon...