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ATP - Tous ces joueurs qui ont arrêté leur carrière en 2019

Par Tennis Actu le 10/02/2020 à 16:12

ATP
Photo : @ATP

Si le temps ne semble pas avoir de prise sur l’éternel Roger Federer et ses 38 printemps, il en a, en revanche, sur plusieurs de ses adversaires qui ont raccroché leurs raquettes cette année. En 2019, les blessures auront eu raison de David Ferrer, Tomas Berdych, Marcos Baghdatis, Janko Tipsarevic et Nicolas Almagro qui n’ont pas eu d’autres choix que de déposer les armes. A quelques jours du lancement de la saison 2020, nous voulions regarder une dernière fois en arrière et rendre hommage à ces grands champions aux carrières bien remplies qui ont marqué l’histoire du tennis.

Vidéo - Les adieux de David Ferrer à Madrid

 

Nicolas Almagro (ex numéro 9 mondial)

L’espagnol est le premier de la liste à avoir mis un terme à sa carrière cette année. En avril dernier, à 33 ans, Nicolas Almagro a décidé de tirer sa révérence dans sa ville natale lors du Challenger de Murcie. Comme tout espagnol qui se respecte, (à quelques rares exceptions) Almagro était un spécialiste de la terre battue et a remporté tous ses titres, 13 au total, sur la surface ocre. Joueur au tempérament volcanique, capable de dégoupiller à tout moment ou de ne rien lâcher, Almagro était un excellent joueur de fond de court. Doté d’un revers à une main surpuissant qui était sa principale arme, l’ancien numéro 9 mondial pouvait aussi s’appuyer sur son coup droit agressif et son service percutant. Almagro s’est illustré en Grand Chelem en atteignant à quatre reprises les quarts de finale, à Roland-Garros (2008, 2010, 2012) et à l’Open d’Australie en 2013, stoppé à chaque fois par un compatriote. Du côté de la Porte d’Auteuil, le maître des lieux Rafael Nadal ne lui avait laissé que des miettes tandis qu’à Melbourne c’est David Ferrer qui avait mis un terme à son parcours australien.

Mais depuis deux ans, tout était devenu plus difficile pour l’espagnol qui n’arrivait pas à remonter la pente à cause de problèmes récurrents au genou gauche. La faute à sa blessure spectaculaire survenue en 2017 lors de son second tour à Roland-Garros qui l’opposait à Juan Martin Del Potro. Des images terribles d’un Almagro inconsolable écroulé sur le court, qui avaient ému la planète tennis.

 

David Ferrer (ex numéro 3 mondial)

Focus sur un autre espagnol, et non des moindres, qui lui aussi a malheureusement pris sa retraite en 2019. David Ferrer, qui fêtait ses 37 ans juste avant son dernier tournoi, a fait ses adieux au monde du tennis depuis le central de la « Caja Magica » à Madrid. L’ancien numéro 3 mondial s’était offert un ultime baroud d’honneur contre Alexander Zverev, devant un stade plein à craquer. Après une balle de match anecdotique, le public madrilène réservait une standing ovation au guerrier espagnol pour saluer son immense carrière. Le Valencian a reçu un vibrant hommage dans une ambiance chaleureuse, sous les « Ferru, Ferru » (son surnom) scandés par la foule, avant de déposer son bandeau, pour la dernière fois, sur le court tel un symbole.

La carrière de Ferrer, débutée en 2000, a été ponctuée de 27 titres au total, dont près de la moitié sur terre battue (13 précisément). Son plus gros fait d’arme étant une victoire en Masters 1000 à Paris sur dur en 2012. Trois Coupes Davis remportées (2008, 2009 et 2011) et une finale au Masters des maîtres face à Roger Federer en 2007 viennent étayer son palmarès. A l’aise sur toutes les surfaces, l’espagnol affectionnait tout particulièrement la terre battue, où son jeu s’exprimait le mieux, et a atteint son unique finale en Grand Chelem à Roland-Garros en 2013, perdue face au monument Rafael Nadal. Ferrer a également été demi-finaliste du tournoi en 2012 et quart de finaliste en 2005, 2008, 2014 et 2015.

Crocodile des courts au physique infatigable, l’espagnol était un défenseur indébordable qui courrait sur toutes les balles. Son style de jeu et son mental d’acier lui ont valu d’hériter de la part des autres joueurs du circuit, du surnom de « Pou » parce qu’il ne lâchait jamais son adversaire. Véritable métronome, la mobylette espagnole pouvait jouer des heures entières et frapper inlassablement la balle avec son revers à plat et son gros coup droit lifté.

David Ferrer était un modèle de fair-play et de rigueur. Besogneux, l’espagnol ne rechignait jamais à passer de longues heures à l’entraînement. Une carrière exemplaire où la régularité aura été le maître mot. Une chose est sûre, le guerrier espagnol laissera indéniablement un vide sur le circuit. Adios et gracias Ferru !

 

Marcos Baghdatis (ex numéro 8 mondial)

Clap de fin également pour Marcos Baghdatis. L’attachant Chypriote a disputé son dernier match à Wimbledon où il était invité par les organisateurs, battu par l’italien Matteo Berrettini au second tour. Joueur talentueux et un des plus brillants de sa génération, Baghdatis était un joueur au profil offensif, puissant du fond du court que ce soit en coup droit comme en revers. Adroit au filet et dans le petit jeu, il n’était pas rare de voir l’ancien numéro 8 mondial casser un échange à haute intensité par une amortie subtilement déposée.

Le Chypriote était un joueur de surface rapide, son jeu à plat et son service difficile à manœuvrer s’exprimaient à merveille sur dur et sur gazon, surfaces où il s’est le plus illustré en carrière. Marcos Baghdatis a remporté seulement quatre tournois durant ses quinze années passées sur le circuit professionnel. Titré à Pékin en 2006, à Zagreb en 2007, à Stockholm en 2009 puis à Sydney en 2010, le Chypriote n’a pas réussi à exploiter son potentiel et à confirmer tous les espoirs placés en lui à cause de son inconstance. Branché sur courant alternatif, il était aussi capable de fulgurances dont lui seul avait le secret, comme lors de cet Open d’Australie 2006, son plus grand résultat en carrière. Alors âgé à peine de 20 ans et classé 52e mondial, il atteint la finale du tournoi contre Roger Federer alors qu’il est méconnu du grand public. La même année, sur sa surface préférée, il se heurte à Rafael Nadal en demi-finale sur le gazon de Wimbledon. Enfin en 2009 et 2016 il se hisse en huitièmes de finale, respectivement, de l’Open d’Australie et de l’US Open.

Mais ce qu’on l’on retiendra surtout du Chypriote, c’est bien son sourire et sa joie communicative sur le court. Très apprécié du public Marcos Baghdatis savait faire le show. On se souvient notamment en 2012, lors de de son second tour à l’Open d’Australie contre Stan Wawrinka, de son pétage de plomb lorsqu’il fracassa quatre raquettes d’affilées à un changement de côté.

 

Tomas Berdych (ex numéro 4 mondial)

Début novembre, Tomas Berdych a annoncé dans l’enceinte de l’O2 Arena du Masters de Londres qu’il prenait sa retraite à 34 ans. Pourtant, au vu de son début d’année tonitruant, rien ne laissait présager que 2019 marquerait la dernière saison du Tchèque. Après sa finale à Doha, son huitième de finale en Australie et sa demi-finale à Montpellier, Tomas Berdych n’a pas réussi à enchaîner, miné par des douleurs récurrentes au dos, qui ont commencé à se manifester en 2018. En avril dernier, il était éjecté du top 100 et ses espoirs de retrouver un jour la compétition étaient de plus en plus minces. L’ancien numéro 4 mondial est sorti par la petite porte en disputant son dernier match à l’US Open contre le jeune Jenson Brooksby.

Tomas Berdych aura été un des tennismans les plus réguliers de l’élite mondiale (11 années consécutives dans le top 20). Le Tchèque fait partie de ces excellents joueurs, qui pendant près d’une décennie, n’auront jamais vraiment réussi à bousculer le Big Three (Nadal, Djokovic, Federer). Malgré l’hégémonie de ce trio de légende, Tomas Berdych a réalisé une carrière plus qu’honorable, auréolée de 13 titres ATP. Sa solidité en fond de court, ses frappes supersoniques et son service foudroyant lui auront permis de s’imposer en Master 1000 à Paris Bercy en 2005 et de gagner des trophées sur les quatre surfaces. Sa meilleure performance en Grand Chelem restera sa finale de Wimbledon en 2010 perdue face à Nadal, avant qu’il ne marque l’histoire de la Coupe Davis en remportant deux fois d’affilée le Saladier d’argent en 2012 et 2013 avec son compatriote Radek Stepanek.

En arrivant sur le circuit le jeune Tomas était très peu apprécié par ses homologues. Jugé arrogant et glacial, le Tchèque était loin de faire l’unanimité. Mais au fil des années, l’impétueux Tomas a rangé sa casquette, laissant place à un joueur qui avait appris à s’ouvrir, souriant et détendu. Sa belle gestuelle et son visage angélique nous manqueront à coup sûr.

 

Janko Tipsarevic (ex numéro 8 mondial)

Diminué par les blessures, Janko Tipsarevic a décidé de ranger ses raquettes le mois dernier pendant la Coupe Davis nouvelle formule. Descendu à la 257e place mondiale, le Serbe enchaînait les pépins physiques depuis 2013 avec notamment une tumeur bégnine contractée au niveau du talon. L’ancien numéro 8 mondial n’aura jamais réussi à se relever de ces années de galère et a préféré jeter l’éponge. « Tipsa » aura marqué l’histoire du tennis serbe avec une très belle carrière longue de seize ans. Vainqueur de quatre tournois ATP, à Kuala Lumpur et à Moscou en 2011, à Stuttgart en 2012 et à Chennaï en 2013, le droitier a également brillé en atteignant les huitièmes de finale dans tous les Grand Chelem. Son meilleur résultat étant un quart de finale perdu en 2011 en Australie face à son compatriote Novak Djokovic. C’est avec ce dernier qu’il remporta le plus grand trophée de sa carrière, à savoir la Coupe Davis en 2010.

Tatoué sur tout le corps et jouant avec des lunettes de soleil, Janko Tipsarevic était un joueur au style très atypique qui ne laissait personne indifférent. Doté d’un revers splendide à deux mains qu’il dirigeait où il voulait, le Serbe avait un jeu complet très explosif accompagné d’un mental à toute épreuve. « Tipsa » ne restera pas longtemps éloigné du monde du tennis puisque nous avons appris récemment qu’il accompagnerait son ami Filip Krajinovic en tant que coach pour la saison à venir.

 

Nous ne pouvions pas clôturer cet article sans évoquer deux autres noms, deux seconds couteaux du circuit, qui ont également rangé les raquettes au cours de cette saison 2019. Le premier, le guerrier argentin Carlos Berlocq ancien 37e mondial, titré deux fois en carrière du côté de Bastad en Suisse en 2013 et à Estoril au Portugal l’année d’après. Pur terrien, Berlocq était animé par cette culture de la gagne sud-américaine, mouillant le maillot à chaque fois qu’il foulait un court de tennis.  Joueur redoutable surtout lorsqu’il défendait ses couleurs, l’argentin a joué ses plus beaux matchs en Coupe Davis. En 2013, il avait été le héros de la rencontre en quart de finale face à la France. Un triste souvenir pour Gilles Simon qui avait dû s’incliner au cinquième set du dernier simple décisif dans une ambiance électrique.

Enfin comment oublier l'atypique Victor Estrella Burgos, le vétéran Dominicain qui a mis un terme à sa carrière chez lui au Challenger de Saint-Domingue. Vainqueur du tournoi ATP de Quito à l’âge de 34 ans (en 2015, douze ans après ses premiers pas chez les professionnels), Victor Estrella Burgos aura récolté les fruits de sa persévérance et de sa patience. L'air équatorien réussit au Dominicain puisqu'il gagnera trois années consécutives ce même tournoi (2015, 2016 et 2017). Pour son après-carrière, l’homme de 39 ans a affirmé qu’il souhaiterait diriger une école de tennis. On espère qu’il enseignera aux jeunes générations dominicaines le secret de son revers slicé.

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2 ITA SINNER Jannik8750 pts
3 ESP ALCARAZ Carlos8645 pts
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5 ALL ZVEREV Alexander5425 pts
6 NOR RUUD Casper4025 pts
7 GRE TSITSIPAS Stefanos3995 pts
8 RUS RUBLEV Andrey3935 pts
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10 BUL DIMITROV Grigor3640 pts

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5 USA PEGULA Jessica4870 pts
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