ATP/WTA - Lausanne, Gstaad maintenus mais pour combien de temps
Par Aude MAZ le 05/04/2020 à 16:20
Les tournois de Gstaad et Lausanne sont prévus pour fin juillet, après Wimbledon si celui-ci avait eu lieu. Pour le moment pas d'annulation de prévue mais si leur Directeur Jean-François Collet tente de rester optimiste, il n'en demeure pas moins conscient du risque d'annulation et n'est pas certain qu'Albert Ramos Vinolas et Fiona Ferro auront des successeurs cette année :"Je suis assez réaliste et je me doute bien que nous avons de fortes chances d'être les prochains sur la liste lors du prochain bloc d'annulation qui devrait avoir lieu six à huit semaines avant les compétitions. Mais cela nous laisse au moins encore espérer une nette amélioration d'ici mai". Ce serait dommage car selon lui un tableau relevé peut être espéré : "si nos tournois sont maintenus, nous pourrions avoir de sacrées belles affiches car tout le monde voudra retrouver le chemin des courts."
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L'équité sportive en question
Mais comme tous le monde Collet espère avant tout que la situation sanitaire soit stabilisée pour la sécurité de tous : "Mais avant de penser à cela, il faut déjà songer à la santé de tout le monde. C'est le point le plus important." Et même si l'on peut espérer qu'en Europe, actuellement au coeur de l'épidémie, cela aille mieux dans trois mois et demi, cela ne sera pas forcément le cas sur toute la planète. On pense notamment à l'Amérique du Sud où l'épidémie n'en est qu'à ses débuts. Est-ce que l'ensemble des frontières sera réouvert ? Car le tennis est un sport qui entraine de nombreux voyages à l'international, tout au long de l'année contrairement au Football, notamment, ou les joueurs jouent d'abord des championnats nationaux. Cela pause donc un problème d'équité sportive : "On peut toujours espérer un miracle. Mais il ne faut pas juste une amélioration en Suisse. Il faut une embellie globale. Car si c'est toujours compliqué en Amérique du Sud, on ne va pas interdire les inscriptions à ces joueurs. Ce ne serait pas correct du tout. Donc la probabilité semble tout de même faible. Actuellement, tout le monde cherche des solutions. Jouer à huis clos. Mettre les joueurs deux semaines en quarantaine avant leur arrivée sur site. Mais je me demande s'il y a vraiment une formule satisfaisante" confit alors Jean-François Collet.
Comment se préparent les tournois de Gstaad et Lausanne dans ces conditions ?
L'autre soucis majeur est la préparation des infrastructures alors que tout est à l'arrêt, ainsi que la peur d'engager des frais dans un évènement qui n'aurait finalement peut-être pas lieu. Sans assurance contre les pandémies, il faut s'organiser : "Nous faisons comme si cela allait avoir lieu. Ce que nous avons mis en place, actuellement, c'est de retarder au maximum les frais liés à l'installation des infrastructures. Car le reste des frais de personnel ou de marketing sont déjà effectifs. Il y a par contre moyen de limiter les dégâts dans les points évoqués ci-dessus. En ce qui concerne les primes d'engagement pour les joueurs, elles ne sont pas garanties, ce n'est donc pas un souci."