Coupe Davis - Benneteau : "Le rêve ultime de N. Mahut"

Vidéo - Coupe Davis 2015 - Mahut et Benneteau à l'entrainement

Le tirage au sort de la rencontre de Coupe Davis entre la France et l'Allemagne a eu lieu ce jeudi. Si on s'attendait à retrouver Gilles Simon et Gaël Monfils en simple, voir Nicolas Mahut retenu pour le double et obtenir sa première cape à 33 ans réjouit tout le clas français. A commencer par son partenaire samedi, sur le court de Francfort, Julien Benneteau. Les deux hommes se connaissent de longue date et les souvenirs remontent. En attendant de fortes émotions...

Vous allez disputer le double samedi associé à Nicolas Mahut, dont ce sera la première sélection en Coupe Davis, voilà qui doit bvous faire plaisir...

C'est vraiment sympa. On s'entraînait ensemble à Poitiers quand on avait 12 ou 13 ans. On a joué ensemble à l'INSEP, on était dans la même chambre. Chez les juniors en 1999, on a voyagé tous les deux pendant un an et demi. C'est notre entraîneur de l'époque, Louis Borfiga, qui nous a lancés en double. Il nous avait dit : "les gars, à partir du 1er janvier, vous allez jouer ensemble, parce que je pense que vous pouvez être champions du monde". Et, comme souvent, il avait raison, puisqu'on a réussi à être champions du monde juniors. A cette époque, on avait un rêve, c'était de jouer la Coupe Davis, et aujourd'hui, il se réalise. Mais il va falloir mettre tout cela de côté pour être les plus performants samedi.

Vous n'avez plus joué ensemble depuis 3 ans, mais vous avez si longtemps été partenaires, vous vous connaissez encore par coeur, non ?

Cela ne change rien. On a tellement souvent joué ensemble et on se connaît tellement bien aussi bien humainement que tennistiquement, que sur le court, on connaît les forces et les faiblesses de l'autre. On peut s'aider, se parler, se dire à peu près tout, il n'y a aucun malaise et aucune barrière entre nous. C'est un atout et, même si on n'a pas joué récemment ensemble sur le circuit, on n'est pas en perte de repères.

Qui est Nicolas Mahut, pour vous ?

C'est un frère, un ami. Ce sont des liens qui sont forts et faits pour durer. Nicolas était plus fort que moi, chez les jeunes, ensuite, beaucoup de choses se sont passées, dans sa vie, dans sa carrière, mais je sais qu'il a toujours eu à l'esprit ce rêve de jouer pour l'équipe de France. On adorait les rencontres par équipe, les rencontres des équipes de France chez les jeunes. Jouer la Coupe Davis, c'était le rêve ultime. Je l'ai réalisé un peu plus tôt. C'est beau qu'il puisse le réaliser, même à 33 ans.

La Marseillaise sera un moment spécial pour vous ?

Oui, surtout pour lui, il commence déjà à m'en parler. Mais je crois qu'il n'y en a pas samedi, on s'est renseigné, et il est plutôt content de ça, parce que comme ça, question émotions, il n'y aura pas de souci. Mais c'est sûr que ce sera un moment spécial pour lui, vendredi. Beaucoup de choses vont passer dans sa tête à ce moment-là.

Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu.