Coupe Davis - Bitti : "Cette épreuve restera annuelle"
Par Christophe de JERPHANION le 16/09/2014 à 19:04
L'ITF entend bien les plaintes qui voudraient que le calendrier annuel soit allégé et que la Coupe Davis, par exemple, change de fréquence. Les hautes instances de la fédération internationale ont donc retoqué l'idée d'une compétition disputée tous les deux ans, comme la Ryder Cup, en golf. En revanche, on pourrait commencer à réfléchir à modifier le format des sets. Voilà ce qui ressort d'une conférence donnée ce mardi à Dubai.
Tomas Berdych, double vainqueur de la Coupe Davis avec la République Tchèque ces deux dernières années, mais qui vient de s'incliner le weekend dernier en demi-finale de l'édition 2014 face à la France, fait partie de ceux qui voudraient voir la Coupe Davis se jouer une année sur deux. Il estime que le rythme annuel et sans doute aussi la position des rencontres dans le calendrier, nuit à sa carrière sur le plan individuel.
Mais,le président de l'ITF, Ricci Bitti, d'ailleurs présent à Paris jeudi dernier pour le tirage au sort de la rencontre France / République Tchèque, n'est pas sur la même longueur d'onde que le 7e joueur mondial : "Nous ne sommes pas d'accord avec l'idée d'une compétition jouée tous les deux ans, parce que le calendrier du tennis est annuel. Si vous retirez quelque chose, c'est très difficile de le remettre l'année suivante".
Deux autres principes forts ont été également réaffirmés concernant la Coupe Davis : le fait que les rencontres se jouent selon le principe de matches à domicile et à l'extértieur et le fait que ce sont les fédérations nationales qui désignent les joueurs appelés à disputer cette épreuve.
Ricci Bitti a ajouté qu'il était conscient que certains joueurs souffraient de fatigue à cause des cadences infernales du circuit. Mais il a dit aussi que l'on soulignait plus facilement leur absence en Coupe Davis que pour d'autres tournois, en simple ou en double.
La Coupe Davis reste une compétition dont la popularité ne se dément pas, on l'a encore vu ce weekend, que ce soit à Roland-Garros avec un court Philippe-Chatrier bien garni pendant trois jours, ou à Genève, avec 18000 personnes venues soutenir Roger Federer et Stan Wawrinka.
La seule concession envisagée par Ricci Bitti, ancien joueur lui-même, pourrait concerner la structure des rencontres, afin de conserver l'attention des spectateurs en rapprochant les moments-clés des matches : "le tennis est en train de voir la durée des échanges grandir. Que ce soit pour les téléespectateurs ou les supporters, le pic d'attention se situe à la fin des sets. Il serait sans doute mieux d'avoir cinq sets de quatre jeux et trois sets de six jeux, parce que cela créerait plus de pics d'attention. Mais il ne s'agit là que d'une vision pour le future. Pour modifier les règles du jeu, il faut avoir un consensus de la part des joueurs, mais aussi de beaucoup d'autres personnes".
Pas certain, donc, qu'on voit prochainement des évolutions dans un sport farouchement accroché à ses traditions. La suppression du let ou des avantages en fin de jeu, envisagées de longue date, en sont des exemples parfaits.