Coupe Davis - Carlos Moya : "Un problème avec le système"

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En tant qu'ancien capitaine de l'équipe d'Espagne de Coupe Davis, Carlos Moya suit avec attention le dénouement de l'édition 2015, qui oppose la Belgique à la Grande-Bretagne. Pour l'émission Planeta Tenis, il est revenu sur la journée de vendredi, et particulièrement sur le match d'ouverture qui a opposé David Goffin à Kyle Edmund. Pour lui, les difficultés rencontrées par le Belge au début du match sont compréhensibles : "Malgré tout son talent, Goffin n'avait jamais connu une telle situation. Pour un pays comme la Belgique, c'est surprenant de se retrouver là, que ce soit pour les joueurs ou le capitaine, qui ne peut pas vraiment savoir comment le joueur se sent. Goffin a eu de la chance de se retrouver face à un joueur encore plus inexpérimenté que lui dans un match en cinq sets", faisant référence au Britannique Kyle Edmund, qui n'avait encore jamais joué en Coupe Davis. Après ce match, Andy Murray a comme prévu égalisé pour la Grande-Bretagne, portant le score de la rencontre à 1-1. Ce qui fait dire à Moya que "l'équipe qui mènera 2-1 ce soir aura quasiment gagné".

L'Espagnol est ensuite revenu sur son propre pays, qui se relève tout doucement après avoir risqué la descente en troisième division de Coupe Davis. "C'est le calme après la tempête. Conchita va dans le bon sens, j'étais avec elle à Londres et elle est très motivée. Elle a réussi à faire revenir nos meilleurs joueurs et c'est déjà assez pour qu'elle continue. Les joueurs sont contents et seront là pour remonter dans le Groupe Mondial. De mon côté, je n'avais pas réussi à convaincre nos joueurs de venir. Peut-être que j'avais mal jugé l'importance de la Coupe Davis pour un joueur de tennis, mais je les comprends", explique celui qui avait été capitaine d'octobre 2013 à septembre 2014. Pour justifier ce manque d'intérêt, il met en cause le format de la compétition : "Nous avions eu la malchance de jouer deux rencontres importantes à l'extérieur. En Coupe Davis, jouer à domicile ou à l'extérieur, ce n'est pas la même compétition. On doit aussi regarder l'affiche de cette année en finale, et se demander comment cela a pu se produire. Pourquoi si peu de grands joueurs veulent venir ? Quand cela arrive aussi souvent, c'est qu'il y a un problème avec le système. La compétition doit évoluer", avance-t-il.

Car pour Moya, il n'est pas normal qu'une finale de Coupe Davis se joue possiblement sur un cinquième match entre Kyle Edmund et Ruben Bemelmans. "Je ne comprends pas comment le match le plus important de l'année, si on exclut les finales de Grand Chelems, pourrait être cette affiche. Je ne pense pas que cela rende honneur à la compétition, avec tout le respect que j'ai pour ces jeunes joueurs, qui sont très bons. Cela ressemblerait plutôt à une finale de Challenger", lance l'ancien vainqueur de Roland-Garros.  "La finale de l'année dernière, entre la France et la Suisse, était très bonne. Mais une fois qu'ils ont gagné la compétition, les joueurs ne veulent plus venir. Nous devons trouver le moyen pour que les joueurs veuillent revenir", conclut Moya.