Coupe Davis - David Goffin : "Aux soins, 24 heures sur 24"
Par Thibault KARMALY le 13/09/2017 à 08:45
Le genou gauche du nº1 belge continue d’inquiéter. Après quelques jours de repos mérités, suite à son huitième de finale new-yorkais, David Goffin a repris les entraînements depuis lundi, sur la terre battue du Palais 12 de Bruxelles-Expo. Dans un premier temps, le nº1 belge avait tenu à rassurer l’équipe (et le reste de la Belgique) quant à sa participation à cette fameuse demi-finale contre l’Australie. Mais ce mardi, lors d’une conférence de presse autrement plus intéressante que celle livrée par les Australiens - et Nick Kyrgios en particulier -, le nº1 belge en a dit un peu plus sur la douleur qui le taraude au genou gauche. Ce n’est pas encore la panique dans le clan belge, mais l’interview qu'a accordée le Liégeois pour le journal belge Sudinfo.be place le feu plutôt à l’orange. D’ici vendredi, il faut espérer qu’il passe au vert…
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David, vous pouvez nous dire comment vous vous sentez à trois jours de cette nouvelle demi-finale de Coupe Davis ?
Je ressens toujours les mêmes douleurs au genou gauche (NDLR : tendinite) qui m’ont empêché de me livrer à fond à l’US Open. Mais la bonne nouvelle, c’est que ça va très bien du côté de ma cheville droite (NDLR : blessée à Roland-Garros), il n’y a plus aucun souci à ce niveau-là.
Cela remet-il en cause votre participation à la rencontre qui débute déjà vendredi ?
Non, sinon, je ne serais pas devant vous ! L’avantage d’être en Coupe Davis, c’est que j’ai tout mon staff médical, – médecin, ostéopathe, kinés –, avec moi, presque 24 heures sur 24, pour des soins tip-top. On travaille beaucoup, ensemble, et on fait le maximum pour que je sois prêt. On va monter en progression constante jusqu’au début de la rencontre. C’est clair que d’être suivi comme ça, ça va me permettre de bien me soigner, beaucoup plus vite aussi. Vous pensez pouvoir revenir à 100 % ? Je l’espère ! J’espère qu’on pourra soigner ça, me soulager au maximum pour que je puisse jouer libéré, même s’il subsiste encore une petite douleur ou l’autre…
Avez-vous pensé ne pas rejoindre l’équipe cette semaine ?
Jamais ! Je savais que j’allais avoir un peu de repos, je savais que le staff serait là pour me soigner et mettre tout en œuvre pour jouer cette rencontre. Maintenant, c’est sûr que s’il y avait eu quelque chose de plus grave aux examens, je n’aurais pas joué. Mais non voilà, pour l’instant, tout évolue dans le bon sens. Et petit à petit ça va aller de mieux en mieux, jour après jour.
Vous êtes confiant ?
Comme je l’ai déjà dit, avec le staff à ma disposition, ça se soigne beaucoup plus vite car on peut vraiment travailler tous les aspects de la blessure. Ça s’améliore et chaque jour est important maintenant.
Dans quelle mesure cette douleur vous gêne-t-elle ?
Ça me handicape dans mes déplacements, dans mon replacement aussi, et lorsque je dois pousser sur mes jambes au service. La terre battue est moins traumatisante qu’une surface dure, non ? C’est vrai que sur dur, il y a plus de chocs violents mais d’un autre côté, sur brique, les échanges sont plus longs. Donc, je ne sais pas trop ce qui est préférable, on va voir…
À l’US Open, vous êtes tout de même parvenu à atteindre les huitièmes de finale dans ces conditions. Est-ce que ça veut dire que, dorénavant, vous avez appris à prester même blessé ?
Je dois avouer qu’à New York, j’ai eu un peu de chance, ça a bien tourné pour moi dans les matches. Je savais que cette blessure ne pouvait pas s’aggraver et donc, j’ai quand même essayé car ça reste un Grand Chelem. J’ai gagné trois matches car j’ai su les aborder un peu différemment, mais de là à dire que je sais jouer blessé, non. Que du contraire. En général quand j’ai une douleur, je ne pense plus qu’à ça et ça devient alors très difficile de rester concentré sur mon tennis. C’est le plus dur pour moi…
En espérant que tout évolue bien pour vous, comment envisagez-vous votre duel contre Nick Kyrgios, sur terre battue cette fois ?
En fait, ça dépend beaucoup de lui aussi ! En Coupe Davis, avec Hewitt, un capitaine qui le tient assez bien, il a dit qu’il était ultra-motivé. On va voir. Je l’ai joué trois fois, et hormis à Cincinnati où je n’étais vraiment pas bien, les matches ont été très serrés sur dur. Quand il est en forme comme ça, c’est très compliqué… C’est un joueur très difficile à négocier. Il sert très bien, il joue des coups un peu imprévisibles, surtout avec son coup droit, il peut vraiment faire de bonnes choses. Mais parfois, il peut un peu sortir du match aussi. Il faut arriver à rester très concentré, très constant durant tout le match, pour essayer justement d’en profiter et de prendre le dessus. Mais ça reste un joueur à la fois très talentueux et très imprévisible… "
Propos recueillis par Yves Simon pour le journal belge Sudinfo.be