Coupe Davis - Leon Smith : "Andy Murray est incroyable"

Vidéo - Le succès discret d'Andy Murray

Leon Smith est un capitaine heureux : il va pouvoir emporter Outre-Manche le trophée de la Coupe Davis, ce que la Grande-Bretagne n'avait pu accomplir depuis 1936. Bien aidé tout le week-end par un Andy Murray exceptionnel, il aussi pu compter sur le frère, Jamie Murray, sur un Kyle Edmund qui a bien failli lui offrir un premier point dès le match d'entrée, ainsi que sur James Ward. Il a évoqué ce beau succès en conférence de presse.

Leon Smith, vous êtes resté sur le banc, et vous avez pu admirer toutes ces victoires d'Andy Murray au cours de cette année de Coupe Davis. Où se situe cette campagne de Coupe Davis dans l'histoire du sport britannique ?

C'est l'un des plus grands succès de tous les temps. Ca a été vraiment incroyable de le regarder tous ces matchs, toutes ces victoires, notamment lors de la rencontre face à la France et celle contre l'Australie. Malgré la fatigue, il a toujours réussi à s'imposer. C'est fantastique. Epoustouflant. Je n'aurais jamais assez de temps ni de mots pour parler d'Andy. Il est incroyable. Bien sûr, ça va être le premier à dire que c'est une victoire d'équipe, et tout ça. Mais lui, tout ce qu'il a  fait pour l'équipe, toutes ces victoires qu'il a remportées ... Il y a mis tout son être et toute son âme. C'est vraiment grand. Nous sommes tous très fiers de lui et de ce qu'il fait. 

Leon, il y a cinq ans, la Grande-Bretagne jouait encore dans le Groupe II de la zone Afrique - Europe. Ca ne semblait pas quelque peu "Mission impossible" de revenir de tout là-bas au début ?

Ah, eh bien ça c'est sûr. Il y avait beaucoup de chemin à parcourir. Mais on a monté une bonne équipe, avec des acteurs très investis, très à l'écoute les uns des autres et qui voulaient le meilleur pour notre équipe, même dans les divisions inférieures. Ce n'étaient peut-être pas toujours les rencontres les plus "glamours" celles des divisions inférieures, mais c'était nécessaire pour gagner. Nous y sommes allés match après match, rencontre après rencontre, et nous avons essayé de rendre l'équipe chaque fois  meilleure pour le but que  nous voulions atteindre tous ensemble. Le monument est sorti de terre peu à peu et les rencontres sont devenues de plus en plus importantes. Je pense que celles contre la Slovaquie ou contre la Russie ont commencé à faire naître le rêve d'une victoire chez les joueurs. Bien sûr, une fois dans le Groupe Mondial, il nous fallait la plus haute qualité. Et là, Andy Murray nous a donné la qualité qui nous a permis de rendre tout cela réel. 

Leon, qu'allez-vous devenir maintenant ? Allez-vous rester à la tête de cette équipe, ou allez-vous négocier un contrat ailleurs, pour faire autre chose ?

Eh bien, comme Andy l'a dit, ce qui est très très important maintenant c'est de profiter de ce moment-ci. C'est un moment exceptionnel pour nous tous. Nous devons absorber ça tous ensemble, en équipe, nous réjouir de ce moment. On verra ce qui se passe ensuite. Pour l'instant, ce n'est pas important. Là, ce qui est important, c'est ce qu'on a réussi à accomplir. C'est monumental. Je suis si fier de tous les joueurs et de chaque memebre de l'équipe qui a pris part à ce succès. Je veux profiter de ça et je penserai à la suite après.

Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu à Gand en Belgique