Coupe Davis - Monfils : "Pas une victoire si facile"
Par Christophe de JERPHANION le 06/03/2015 à 23:20
Gaël Monfils n'a pas raté sa rentrée en Coupe Davis, en infligeant une défaite en 3 manches au n°1 Allemand, Philipp Kohlschreiber, ce vendredi, lors du premier tour de la Coupe Davis. Plus important encore, cette victoire ntervient après celle arrachée en 5 manches et 4 heures et demie de jeu, par Gilles Simon, auparavant. Et ces deux matches gagnés semblent faire autant plaisir l'un que l'autre à un Gaël Monfils hilare, détendu et sûr d'avoir fait le plus dur dans cette rencontre piège pour les finalistes 2014. Place au double pour conclure.
Vous avez remporté une victoire plutôt facile sur Philipp Kohlschreiber, quels ont été les éléments-clés de ce succès ?
J'ai bien servi et ça m'a beaucoup aidé, donc je pense qu'on peut le voir comme ça, mais ça n'a pas été si facile. Au deuxième set, sur un jeu où j'ai justement moins bien servi, il a bien pris sa chance. Mais derrière, j'ai essayé d'être très agressif, de ne pas le laisser jouer sur mes jeux de service et mettre beaucoup de pression sur les siens. Il a bien tenu, mais avec des choix très agressifs, j'ai réussi à le déborder aujourd'hui.
La France mène 2 à 0 après les deux premiers simples, c'est le scénario idéal, non ?
C'est ce qu'on voulait, alors, on est très content. On est d'abord content de la victoire de Gillou, parce que ça fait super plaisir pour lui. Il l'attendait et il a fait un grand match. Derrière, que je ramène mon point, c'est cool. On a mis les gars du double sur de bons rails pour qu'ils finissent demain.
L'association Benneteau/Mahut, c'est le double gagnant ?
On ne sait pas, mais on l'espère. C'est sur eux qu'on va miser, la balle est dans leur camp. On pense qu'ils vont finir. Ce sont deux très grands joueurs de double. Bennet' a gagné Roland, fait demies en Australie, et Nico a fait des finales en Grand Chelem, la dernière en Australie. Rien que leur palmarès de double, ça suffit.
Gilles Simon a remporté son match, lui qui n'a pas toujours connu le succès en Coupe Davis. Comment l'avez-vous accueilli dans le vestiaire ?
Très simplement, très simplement. On était hyper-content pour lui, et en plus, il a fait un grand match. On le lui a montré, il n'y avait pas besoin d'en faire des tonnes. On lui a montré qu'on était serein et avec lui. Il faut lui demander ce qu'il ressent, mais moi, je pense que ça lui fait du bien. Et surtout, on va arrêter de lui casser les pieds avec ça. Il s'en sort bien, parce que, s'il avait perdu le match, vous l'auriez torpillé. Et c'est ce qui, moi, me faisait le plus stresser.
Mais il a montré qu'il avait une vraie force de caractère et qu'il est un grand joueur de Coupe Davis. Je ne pense pas qu'il ait jamais été bloqué, mais il n'a pas eu beaucoup de réussite. Il a travaillé, travaillé, travaillé sur lui, travaillé pour gagner. Et là, il fait un grand match pour battre Jan-Lennard Struff qui jouait très bien. Ce qu'il a fait, c'est digne d'un grand joueur de Coupe Davis.
Qu'avez-vous dit à Gilles au milieu du match, quand vous vous êtes approché de lui ?
Les statistiques, il aime bien avoir les statistiques. Je crois qu'au premier set, il a gagné 86% des points derrière sa première balle, c'était important pour lui, et il voulait aussi savoir pour Struff. Gilles, il est dans sa tactique et ça lui fait du bien de connaître les stats.
A quel pourcentage estimez-vous votre chance de jouer un 5e match décisif ?
(Sourire) Je n'ai pas d'estimation, mais je n'espère pas le jouer, je n'espère vraiment pas le jouer ! (Rires).
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu.