Coupe Davis - Rafael Nadal : "La situation est horrible"
Par Bastien RAMBERT le 29/06/2015 à 11:25
Vidéo - Quand Nadal offrait la coupe Davis à l'Espagne
Côté tennis, l'Espagne n'arrive pas à se sortir d'un bourbier qui lui empoisonne la vie depuis plusieurs mois. Le dialogue est rompu entre la Fédération (RFET) et les joueurs, à commencer par Rafael Nadal. On se souvient que "Rafa" n'avait pas du tout apprécié que l'on nomine Gala Leon à la tête de l'équipe nationale de Coupe Davis sans consulter personne et alors qu'elle ne connaissait pas assez le circuit masculin comme l'indiquait le nonuple vainqueur de Roland-Garros.
Depuis, le torchon brûle et tout le monde s'attaque par médias interposés. Une réunion a eu lieu dimanche à Londres pour tenter de faire revenir les joueurs en sélection. Nadal, Ferrer, Lopez et Verdasco seront absents le mois prochain contre la Russie (17 au 19 juillet). Dans des propos rapportés par Tennis World Italia, Nadal est revenu sur la situation actuelle dans son pays.
La situation est horrible. C'est devenu un show dont les seuls bénéficiaires sont vous (les journalistes) car on parle de ce sujet et qu'il y a des discussions. De mon point de vue, cela est discutable. Je ne crois pas que le tennis espagnol mérite cela après 20 ans où nous étions à la tête d'un grand pays. Ce cirque médiatique est très mauvais [...] Il n'y aura pas toujours Rafael Nadal. Il n'y aura pas toujours David Ferrer, même Escanuela (président de la Fédération Espagnole de Tennis) et Gala Leon (capitaine de l'équipe d'Espagne de Coupe Davis) mais le tennis va continuer malgré tout. Toutes ces choses sont mauvaises pour le tennis, pour les sponsors qui investissent dans notre sport, pour l'enthousiasme des enfants et des parents. La situation de ces neuf derniers mois est inexplicable et je ne comprends toujours pas pourquoi vous voulez continuellement créer des situations désagréables.
Nadal : "Nous vivons nos vies"
Le gaucher de Manacor l'affirme sans détour : "La RFET n'est rien pour nous. Si nous sommes réalistes, nous pouvons dire que nous n'avons pas besoin d'eux." Il réfute l'idée que les joueurs espagnols ne sont attirés que par l'argent pour défendre les couleurs de leur pays. Cela avait été évoqué la semaine dernière par Gala Leon, toujours pas en odeur de sainteté aux yeux de l'actuel dixième joueur mondial.
Nous sommes dans la boucle et nous vivons nos vies. Ils ne comprennent toujours pas. Nous ne jouons pas la Coupe Davis pour de l'argent. Nous avons joué comme nous le voulions car nous étions impliqués dans une atmosphère positive créée par des capitaines qui étaient là dans le passé mais aussi par l'équipe entière [...] Quand à Indian Wells j'ai dit "c'est comme si on me mettait directeur d'un hôpital" (en comparaison avec la nomination de Gala Leon), mes mots ont été mal interprétés. Je n'ai pas voulu dire cela de Leon, car elle est impliquée dans le circuit et elle connaît les dynamiques. Mais être un capitaine est une autre histoire. Je ne suis pas d'accord avec sa manière de faire les choses.