CTL - Cornet : "Pour joindre l'utile à l'agréable"
Par Christophe de JERPHANION le 28/11/2014 à 09:23
Alizé Cornet, tout juste rentrée d'Inde, où elle a disputé la Champions Tennis League pour la franchise des Mumbai Tennis Masters, est interviewée ce matin par le quotidien le Parisien. Elle revient sur son expérience en Inde, où "elle a pu joindre l'utile à l'agréable" avec ce voyage sur le sous-continent juste après ses vacances, jouer au tennis dans une bonne ambiance et sans pression lors de ces rencontres exhibitions, mais aussi assurer un revenu confortable.
Ce qu'elle a touché pour cette douzaine de jours avec la franchise de Mumbai lui a permis de gagner "ce que je gagne en deux mois de tournois", explique la Niçoise, à une période de l'année où, habituellement, elle ne gagne rien, puisqu'il n'y a pas de tournois WTA à jouer en novembre et en décembre.
Toutefois, la n°1 Française, qui a retrouvé le Top 20 cette saison, ne se serait pas lancée dans cette aventure à n'importe quelle condition ou juste pour l'argent. Elle explique par exemple avoir refusé de participer à l'International Premier Tennis League, qui va commencer, parce qu'elle n'y aurait été que remplaçante, mais aussi, parce que cela aurait empiété sur sa préparation foncière en vue de la saison 2015.
N'est-ce pas toutefois paradoxal d'aller jouer des exhibitions hors saison, alors que tout le monde, chez les femmes, mais surtout chez les hommes, se plaint des cadences infernales et des calendriers surchargés ?
"J'ai fini l'année début novembre. Mais j'ai eu le temps de me poser. A la différence des joueurs de foot, nous n'avons pas de salaires. Je suis top 20 mais en novembre-décembre, si je n'allais pas gagner ma vie quelque part, je n'aurais aucun revenu car il n'y a pas de tournoi. Pour l'IPTL, l'argent n'est pas le plus important car ceux qui y participent sont top 10 ou top 5 et gagnent déjà très bien leur vie. Pour des joueurs comme moi, c'est intéressant de pouvoir finir l'année en ayant quand même un «salaire». Certains se plaignent du calendrier mais continuent à jouer car c'est leur gagne-pain. Ils n'ont pas le choix", explique sans détour Alizé Cornet.
Alors que la polémique enfle autour de l'IPTL, qui débute ce vendredi, et plus particulièrement de la possible présence de Jo-Wilfried Tsonga, pourtant touché à un bras, voilà qui a le mérité de la clarté.
A peine rentrée, la Française a pu se lancer dans une nouvelle aventure, humanitaire, celle-là, aux côtés de la #TeamUNICEF.