CTL - Robredo : "Djokovic sera n°1 encore 2 ou 3 ans"

C'est même tout à fait remarquable, car Tommy Robredo a su revenir après une grave blessure au genou qui l'avait handicapé dès 2011 puis tenu éloigné des courts pendant la première moitié de 2012. A 30 ans, retombé au-delà de la 400e place mondiale, il aurait pu renoncer et raccrocher. Mais lui a choisi de se battre pour retrouver son meilleur niveau.

"C'était un moment très difficile, particulièrement parce que je ne savais pas si je pourrais guérir de ma blessure. Mais je l'ai fait et ensuite, j'ai repris dans des petits tournois, simplement pour le plaisir, pour essayer de me battre, me battre et encore me battre. Six mois plus tard, je n'étais toujours pas capable de jouer mon meilleur tennis mais je ne me sentais plus aussi mal. Je ne frappais pas la balle perfaitement. Mais, quand j'ai gagné le tournoi de Casablanca, en avril 2013, c'est là que j'ai vraiment eu l'impression d'avoir retrouvé un excellent niveau. Et depuis, tout se passe bien", explique Tommy Robredo.

En 2014, Tommy Robredo est l'un des rares joueurs ayant battu le n°1 mondial, Novak Djokovic, lors du Masters 1000 de Cincinnati. Pour l'Espagnol, même si Roger Federer et Rafael Nadal vont encore rivaliser avec lui, c'est bien le Serbe qu'il voit rester aux commandes du tennis mondial ces prochaines années.

"Je pense que Novak Djokovic dominera encore les deux ou trois prochaines années. Ensuite, on verra bien qui prendra le relais. Grigor Dimitrov, Milos Raonic ou d'autres joueurs de cette génération, reste à savoir lequel", dit Tommy Robredo.

Quant à son avenir, le 17e mondial l'envisage encore sur le court, à 32 ans passés : "J'essaye d'être de plus en plus motivé et j'essaye de gagner le plus de matches possibles. Je sais que j'ai 32 ans, mais je suis toujours en forme, physiquement parlant. J'espère bien pouvoir continuer ainsi parce que j'aime ce que je fais. Je n'attends après personne d'autre que moi-même. Je veux continuer à jouer aussi longtemps que possible", explique-t-il encore.

Mais, s'il se retourne sur sa carrière, il n'a pas à rougir, ayant réussi à atteindre le top niveau mondial : "J'ai pu atteindre le 5e rang mondial pendant quelques semaines, puis je suis redezcendu 6 ou 7e, avant de revenir en 5e position pendant quelques nouvelles semaines. J'ai terminé deux années dans le Top 10, ce qui est incroyable. Ce n'est pas facile. Quoi qu'il en soit, j'ai eu la chance de faire tout cela et j'en suis heureux !", explique l'Espagnol, qui a vu, au fil des années, son sport évoluer.

"C'est devenu plus physique, maintenant. Les joueurs prennent le sport plus au sérieux, avec plus de professionnalisme. Il faut constamment s'adapter et nous le faisons. Je ne pense plus au Top 5 ou aux finales de Grand Chelem. Je veux simplement joueur de mon mieux, comme je l'ai fait dans la deuxième moitié de cette saison et, si j'y parviens, alors je ne serai pas trop loin des objectifs dont vous parlez", conclut-il.

Enfin, Tommy Robredo évoque la CTL, cette compétition à laquelle il vient de participer aux côtés de joueurs actuels et passés d'excellent niveau, mais aussi de joueurs indiens.

"Tous les jeunes joueurs indiens présents dans notre équipe disent la même chose : il est difficile pour eux de se consacrer au tennis car ils n'ont pas de sponsors et doivent voyager beaucoup. J'espère que des événements comme la CTL aideront les jeunes joueurs indiens à atteindre leurs objectifs. Cela contribue aussi à montrer plus de tennis à la télévision, et c'est de cette façon qu'on peut faire croître le plaisir autour de ce sport. Je suis content de faire partie de ce spectacle qui doit pouvoir aider le tennis indien", conclut Tommy Robredo.