Dopage - Le sport amateur dans l'oeil du cyclone
Par Sylvain FALCOZ le 20/03/2017 à 19:40
Souvent considéré comme le fléau du sport professionnel, le dopage semble être également une pratique bien courante dans le monde du sport amateur. C'est en tout cas la conclusion que l'on retient d'une étude lancée par la BBC Sport, réalisée auprès de 1000 athlètes britanniques issus de sports différents entre le 27 et le 31 janvier 2017. Et les résultats sont accablants. En effet, près de 35% d'entre eux assurent qu'ils connaissent personnellement quelqu'un qui s'est déjà dopé lors de compétitions sportives, et 8% d'entre eux avouent avoir déjà consommé des stéroïdes. Par ailleurs, 49% des personnes interrogées estiment qu'il est facile de se procurer des substances illicites. Et le tennis ne semble pas faire exception à la règle, loin de là. Ainsi, pas moins de 57% des tennismen amateurs interrogés assurent connaître quelqu'un qui a déjà eu recours à des substances illicites dans leur sport. Dans cette catégorie, le tennis se classe en tête toutes disciplines confondues.
Vidéo - Le tennis n'est plus épargné par le dopage
Parmi les autres chiffres édifiants concernant les adeptes de la petite balle jaune, 38% d'entre assurent être en mesure de se procurer des substances dopantes s'ils en éprouvent le besoin, mais surtout 16% assurent avoir déjà consommés des produits illicites. Ce qui en fait le troisième sport le plus touché derrière le rugby et la boxe. Des statistiques qui révèlent la vulnérabilité du sport amateur face à la menace du dopage, mais qui ne surprennent pas Nicole Sasptead, directrice de l'UKAD (l'Agence antidopage britannique): "Ces chiffres prouvent le développement alarmant du dopage dans le sport amateur. Malheureusement cela ne fait que confirmer ce que l'UKAD suspecte depuis déjà un long moment. Je pense sincèrement qu'aucun sport ne peut se dire à l'abri du fléau que représente le dopage, et qu'il est désormais temps de prendre le problème à bras-le-corps. On ne peut plus continuer à se cacher et à attendre que quelqu'un d'autre s'occupe de ce problème à notre place."
Interview de Nicole Sapstead, directrice exécutive de l'UKAD