Handisport - Peifer ne s'en sort pas financièrement
Par Karl BOULLAND le 14/12/2014 à 15:22
Finaliste du Masters de fin de saison, cinquième joueur mondial à 24 ans, Nicolas Peifer incarne a la perfection l'avenir du tennis handisport international et tricolore. Digne succèseur de Stephane Houdet, il fait pourtant face à des difficultés économiques comme ceux que traversent les joueurs des tournois ITF, des difficultés qu'il a confié lors d'une interview au journal Le Républicain Lorrain, Extraits :
Votre saison 2014 réussi et cette finale au Masters contre le n°1 mondial, Shingo Kunieda, vous permettent-elles de démarrer la saison 2015 sur de bonnes bases ?
Oui et non. Tennistiquement, tout va très bien. Je sais que j’ai battu tous les meilleurs joueurs du monde et que je peux recommencer à tout moment. Sur un plan financier, en revanche, c’est moins glorieux. Je cherche de l’argent. Je suis dans le rouge et je suis incapable, pour l’instant, de payer mes billets d’avion pour l’Australie en janvier.
Être dans les dix meilleurs joueurs du monde n’est donc pas une garantie de survie financière en handitennis ?
Non, loin de là. C’est terrible à dire. J’ai beaucoup de mal à joindre les deux bouts. Cette année, par exemple, m’a rapporté 80 000 euros. C’est une belle somme, d’accord. Mais en comptant tous les avions, les hôtels et la prise en charge de mon entraîneur, comme je ne peux pas voyager seul, il m’en faudrait 40 000 de plus pour ne pas finir la saison dans le négatif. Imaginez-vous : juste pour être à l’équilibre.
Comment expliquer votre situation quand, récemment, Stéphane Houdet, n°2 mondial, assurait vivre du handitennis ?
Stéphane est un businessman. Il est très bon en marketing et ça lui ouvre quelques réseaux que je n’ai pas. Je n’y peux rien, je suis moins à l’aise que lui là-dedans. J’ai toujours préféré m’exprimer sur le terrain et je suis quelqu’un de discret dans la vie de tous les jours. Maintenant, peut-être que oui, cette discrétion m’empêche d’ouvrir quelques portes…
Pour retrouver l'intégralité de cette interview de Nicolas Peifer, rendez-vous sur le site internet du Républicain Lorrain.