Hawk-eye - Roddick convaincu... pour les exhibitions !
Par Christophe de JERPHANION le 04/04/2015 à 12:06
Alors qu'en fin d'année dernière, Andy Roddick avait ouvertement souhaité que le hawk-eye soit beaucoup moins utilisé pour redonner du naturel au jeu et aux décisions arbitrales, l'ancien n°1 mondial a pris part ces derniers jours à la première étape des Power Shares Series, une série de tournois disputés aux Etats-Unis par d'ancienne stars du tennis mondial, avec cette particularité qu'il n'y a pas de juges de lignes et que ce sont les joueurs qui s'auto-arbitrent, avec la possibilité de recourir au hawk-eye de façon illimitée...
L'occasion était belle de demander à Andy Roddick, vainqueur de cette deuxième étape organisée à Los Angeles, ce qu'il avait pensé de cette expérience, aux antipodes de ce qu'il demandait pour le circuit professionnel... C'est ce qu'a pu faire le site tennisnow.com, qui a pu s'entretenir longuement avec l'Américain.
"Je dois dire que James Blake (NDLR : son adversaire en finale, lors de ce tournoi) a challengé quatre ou cinq fois mes décisions, ce soir, et il s'est planté à chaque fois. J'ai challengé une seule de ses annonces et il a été overrulé, donc je suis maintenant un grand fan de ce système !
Mais, vous savez quoi ? C'était plutôt une façon de faire amusante, parce que vous faites les annonces, vous êtes plutôt confiant sur le fait que vous avez raison et là, c'est le drame. Si vous vous trompez, c'est direct une tarte à la crème dans la figure ! Je crois que c'est vraiment une bonne idée parce que c'est aussi drôle pour les fans", a commenté Andy Roddick, avec son humour pince sans rire coutumier.
Alors, convaincu par ce système, Andy Roddick ? Oui, pour des manifestations comme ces tournois exhibitions, bien moins si l'on envisage cela comme une possible évolution à mettre en place sur le circuit principal...
"Il y a deux sujets différents, en fait. Dans les Power Shares Series, vous avez quatre mecs, à comparer aux 128 joueurs d'un tournoi du Grand Chelem. Donc, je ne sais pas si j'aimerais voir ça sur le circuit principal", explique le dernier joueur américain à avoir occupé la place de n°1 mondial. Présent sur le circuit en 2005, lors de l'introduction du hawk-eye, il se souvient...
"Je crois que la plupart des gens y étaient favorables. Je ne peux pas parler pour tout le vestiaire, mais je crois que la majorité y était favorable. C'était une réelle innovation et, désormais, pour les joueurs qui arrivent, ça fait partie du truc. Ce n'est pas une idée nouvelle, pour eux, juste une option qu'ils ont toujours eue à disposition. Faire ses propres annonces est une chose, mais franchement, sur le circuit principal, cela enlève un peu cette notion de divertissement propre au sport", explique encore Andy Roddick dans ce long entretien.