Tennis. ITW - Albano Olivetti : "Ne pas rester dans le négatif"

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Albano Olivetti (793e) avait sauvé deux balles de match avant de dominer son compatriote Grégoire Barrere au second tour des qualifications de Wimbledon. Deux matchs plus tard, l'Alsacien de 24 ans en sauvait trois mais cela n'était pas suffisant, l'Australien Matthew Barton (248e, lui aussi issu des qualifications) s'imposant 6-7, 7-6, 6-3, 6-7, 14-12 à sa quatrième opportunité. Pour Olivetti, il faut évacuer la frustration en savourant le chemin parcouru car il y a un an, son avenir était en pointillés.

Albano, la chance n'a pas été de votre côté à la fin du match...

Sur le dernier jeu, j'accroche la bande du filet au service, il accroche la bande sur son passing. C'est le tennis. Le dernier jeu je n'ai pas l'impression que c'est celui où je démérite le plus mais je finis par le perdre. Le jeu d'avant à 15-30 il y a ce retour de coup droit que je sors et que je ne dois jamais sortir. Cela pouvait peut-être me donner une chance d'être à 15-40 donc voilà ce sont deux, trois points qui m'embêtent beaucoup.

Cela doit être frustrant de terminer sur une double faute après 3 jours et 4h de match...

En plus oui après voilà il fallait que je prenne un risque sur ma seconde balle. C'est comme cela que je suis resté dans la partie plus longtemps et cela fait partie de mon jeu.

Qu'allez-vous garder de cette expérience ?

Là tout de suite je vais essayer de ne pas rester dans le négatif. Forcément là tout de suite je suis quand même déçu, cela me fout franchement les boules. Avant d'arriver aux qualifications ici j'étais vraiment dans le dur donc je vais essayer pour la suite de m'appuyer sur ce que j'ai réussi à faire pour me qualifier. 

Cela doit faire très plaisir d'être ici après vos pépins physiques...

Oui c'est sûr il y a deux ans j'étais au fond du trou, il y a un an j'étais en rééducation et je ne savais pas si j'allais rejouer un jour. J'aurais bien voulu passer un tour aujourd'hui (ce jeudi) mais j'espère que l'année prochaine cela sera le cas.

Votre entraîneur Boris Vallejo vous-a-t-il parlé du Isner-Mahut (victoire de l'Américain 70-68e au 5e au premier tour de Wimbledon 2010) car votre match était très serré ?

Non pas Boris mais beaucoup de gens autour m'ont parlé de ça. Le match a été arrêté à 3-3 dans le 5e donc il y avait encore du boulot. 14-12 c'est pas mal oui. Ce match-là aurait pu être encore plus long car jusqu'à 3-3 au 5e puis 12-12 il n'y avait eu qu'un seul break au total. Moi je n'ai pas trouvé de solutions en retour même si aujourd'hui c'était un petit peu mieux. Je n'ai vraiment pas été bon au retour mais après il a bien servi. J'ai eu une balle de break. C'est vraiment mince. Le retour n'a jamais été vraiment mon point fort mais contre lui (Matthew Barton) spécialement sur herbe je n'ai pas réussi, je n'ai pas été bon.

Vous n'avez pas voulu regarder la célébration de votre adversaire...

Non mais bon le mec il est par terre... Je comprends j'aurais aussi été hyper content donc juste j'allais pas entendre 20 secondes au filet non plus.

La suite de votre programme ?

Le prochain c'est un Future, ça va me changer (sourire). La semaine prochaine je ne suis pas inscrit, ce n'est pas plus mal pour que je souffle un peu avant de repartir sur un Future au Portugal et deux Challengers en Italie, sur dur.

Avez-qui jouez-vous le double ?

J'ai joué un peu avec Tristan Lamasine, qui est pas mal monté cette année. Priorité au simple. Le double c'est toujours un peu l'objectif mais bon ce n'est pas toujours simple. Là je n'ai pas beaucoup joué en tournois je suis remonté 200 en double en quelques mois. Pour jouer par exemple Wimbledon en double ce n'est pas évident car ma priorité est le simple quand même. Sur les Challengers je peux tout de suite être bon. On a passé un tour à Roland-Garros donc ça fait des points. 

Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu, à Wimbledon