ITW - De Schepper : "Je prends plaisir sur le court"
Par Christophe de JERPHANION le 21/10/2014 à 20:07
Kenny De Schepper s'est qualifié ce mardi pour le deuxième tour du tournoi de Bâle, dont il a franchi les qualifications. Le Bordelais, 119e mondial, a battu Federico Delbonis, 61e, toujours aussi allergique au jeu sur dur. Grâce à cette victoire, et même s'il n'en fait pas une obsession, il espère se rapprocher du Top 100 et de l'Open d'Australie. Mais, le double-mètre français va trouver à qui parler au tour suivant : il sera en effet le plus petit joueur sur le terrain, face à Ivo Karlovic...
Vous avez signé une belle victoire dans un match serré, ce mardi...
Oui, c'est une victoire qui fait du bien. C'est mieux de gagner ce genre de match après deux bons matches en qualifications. J'avais une belle occasion face à un joueur en manque de confiance en cette fin d'année. Je suis sur une bonne lancée, ça fait un moment que je n'avais pas gagné trois matches d'affilée, donc c'est bienvenu.
En ce moment, il y a la bataille pour le Masters de Londres, mais pour les joueurs comme vous, il y a aussi l'objectif de finir dans le Top 100 en fin d'année et d'entrer directement dans le tableau de l'Open d'Australie...
Oui, c'est sûr que j'ai l'occasion de pouvoir terminer dans les 100. Mais je suis dans une continuité, je sens que je progresse, que mon tennis se met en place malgré un été un peu dur. On ne gagne pas toutes les semaines mais je sens qu'il y a un fond de jeu qui est là et je me fais vraiment plaisir sur le court. C'est bien pour la suite, après, je ne sais pas ce qui arrivera en fin d'année. Si j'ai l'occasion d'être directement dans le tableau en Australie, ce sera bien, en tout cas mieux que de devoir passer par les qualifications. Je prends match par match et je ne me prends pas la tête.
Mais vous n'allez pas courir les points pour accrocher ce tableau final pendant cette fin de saison ? On dirait que votre démarche est différente, à vous écouter...
Non, au fond, je suis dans cette démarche. Après Bercy, je vais jouer d'autres Challengers, à Mouilleron-le-Captif et à Brescia. Mais je cherche toujours à progresser. Que je perde ou que je gagne, je continue et je ne change pas mon rythme d'entraînement. C'est vrai que je suis proche des 100, si j'ai l'occasion d'y être, je ne vais pas la laisser passer.
On est surpris, malgré votre grande taille, plus de deux mètres, de vous voir accepter le jeu de fond de court en cadence...
Physiquement, je me sens capable de tenir longtemps les échanges. Donc je m'adapte. Parfois, il y a des matches sans échange, là, il y en a eu. Souvent, on dit que je n'ai qu'un service. Et c'est sûr que j'ai un gros service, sur lequel je m'appuie beaucoup, mais je pense avoir un fond de jeu. Je ne peux pas gagner qu'avec le service, donc j'ai aussi un jeu assez polyvalent. Je m'adapte aux surfaces et comme je crois avoir des aptitudes au jeu de fond de court, je ne m'en prive pas.
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu.