ITW - Gaël Monfils : "Je suis fier d'être Français"

 

Gaël Monfils, sérieux et appliqué, a franchi sans encombre le premier tour de l'US Open ce mardi face au jeune Américain Jared Donaldson, 17 ans et 303e mondial. Et, s'il n'a pas oublié de faire le show, le Français a pris le match par le bon bout, même si tout n'a pas été parfait. Dans l'ambiance si particulière de l'US Open, Gaël Monfils se sent bien, même si, dans un coin de sa tête, un autre rendez-vous est déjà bien présent...

 

Une victoire en 3 sets, mais pas un match aussi facile qu'on pouvait le penser lorsque l'on regarde le CV de votre adversaire...

Non, ce n'était pas un match facile, je ne m'attendais pas à rencontrer un joueur qui jouait aussi bien. Franchement, il était solide. Quand je dis que je ne m'y attendais pas, c'est que je ne le connaissais pas du tout. Il m'a surpris en jouant très, très bien. Ce n'était pas facile du tout, aujourd'hui.

 

Vous n'aviez jamais joué en Grand Chelem de joueur aussi mal classé, ça change la manière d'aborder le match ?

C'est différent, on sait que c'est un jeune qui joue bien, qu'il n'a pas eu sa wild card par hasard. Il est tout de suite rentré dans son match. Il m'a montré qu'il était là pour bien jouer, pour gagner. Et j'ai apprécié ça, je l'ai pris tout de suite au sérieux. Le seul truc un peu compliqué, c'est que je ne savais pas du tout comment il jouait et même physiquement, je ne savais pas trop à quoi il ressemblait, donc c'est différent de d'habitude. De temps en temps, j'avais envie de frapper pour me rassurer, j'ai joué des coups que j'avais envie de faire. Et, à un moment, quand je me suis fait déborder, même un peu trop, j'ai voulu en mettre plus.

 

Est-ce que vous auriez voulu être Américain ?

Non, je suis fier d'être Français et ça me va très bien. J'adore la culture américaine, ici, c'est vraiment comme une deuxième maison. Je me sens bien, je m'entraîne ici pas mal de temps. Ils apprécient d'autres choses que nous dans le sport, il y a le sport mais aussi le show. On le voit, d'ailleurs, c'est un peu plus bruyant, les gens réagissent un peu plus vite sur certains types d'action. J'aime bien jouer ici. C'est le deuxième tournoi où je me sens le mieux. J'ai droit à un super accueil à chaque fois, les gens m'aiment bien et répondent toujours présent quand il faut. Mais je suis fier de ma petite Guadeloupe et de ma petite Martinique.

 

Michael Jordan regarde actuellement le match de Roger Federer...

(Il coupe) Et moi, je suis en train de vous parler ! Je me demande ce que je fais là (rires). Avant le match, je savais qu'il serait là et j'ai dit à Roger Federer qu'il fallait absolument que j'aille le rencontrer. Michael Jordan !

 

Vous allez l'attendre ?

Limite (rires). J'ai plein de souvenirs. J'étais très jeune, forcément, mais mon père me parlait beaucoup de lui. Il regardait bien plus ses matches que des matches de tennis. Je suis un grand fan de basket et quand on dit basket, forcément, on pense à Michael Jordan. Avoir la possibilité de juste lui dire bonjour, d'échanger quelques mots et peut-être de prendre un photo avec lui, ça serait exceptionnel.

 

Vous pensez à la Coupe Davis ?

On essaye de ne pas trop y penser, mais, honnêtement, on y pense un peu. Mais ce n'est qu'une demi-finale, alors on n'essaye de ne pas trop se focaliser dessus? Ce serait peut-être différent si c'était la finale qui allait se jouer, mais là, la priorité, ça reste l'US Open.

 

Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu.