ITW - Gaquet : "Ici, pour préparer la Coupe Davis"

Richard Gasquet a franchi le premier tour de l'US Open, en battant en 3 sets l'Ouzbek Denis Istomin dans un match qui aurait tout à fait pu tourner en sa défaveur. Absent depuis son forfait à Toronto, le Français a pris ses marques sur les courts de l'US Open et a renoué avec la compétition. Et si tout n'a pas été parfait, les signaux sont au vert. Reste à prendre les matches comme ils viennent, avec un objectif avoué qui ne se situe pas à New York, mais bien à Paris...

Une victoire en 3 sets contre un adversaire retors, on imagine que ça fait du bien, même si rien n'a été simple ?

Oui, ça n'a pas été facile. Je me suis beaucoup entraîné la semaine dernière, mais il n'y a rien qui remplace les matches. Il y a toujours un peu d'appréhension, on ne sait jamais comment on va être physiquement au moment du match. Je n'ai eu aucune douleur et c'est le plus important. J'étais à 100% mais il fait humide, il fait chaud, les conditions n'étaient pas faciles et il a fallu faire avec les moyens du moment et physiquement, j'ai souffert, sur ce match. Je ne savais pas trop où j'en étais, je n'ai pas joué à Cincinnati, ça fait plus de 15 jours sans jouer de match, c'est long. Denis Istomin est un bon joueur, donc, tout était réuni pour avoir un match dur, donc je suis content d'avoir gagné en 3 sets.

Vous n'avez pas eu besoin de jouer de balle de match. Vous pouvez nous raconter ce qui s'est passé ?

Je le vois s'approcher du filet, je n'ai pas compris tout de suite ce qui se passait. Il avait l'air assez content de son effet. C'est étonnant, c'est la première fois que ça m'arrive. Il a balancé la balle dans les tribunes et comme c'était le deuxième fois, il a pris un point de pénalité. Je ne sais pas s'il était content de lui, mais ça m'a évité de servir, alors moi, j'étais content.

On vous a vu beaucoup vous tourner vers Sébastien Grosjean, pendant le match, étiez-vous inquiet ?

J'étais inquiet parce que je savais que c'est quelqu'un qui joue bien, difficile à jouer. Je me suis rassuré, c'était important de ne pas avoir mal du tout. Je peux continuer sur ma lancée et c'est assez exceptionnel pour moi. J'ai fait le bon choix en ne jouant pas à Cincinnati, je me suis vraiment beaucoup, beaucoup entraîné la semaine dernière avec Sergi Bruguera. Les conditions sont faciles à gérer si tu as beaucoup de victoires derrière toi, mais là, j'ai surtout besoin de matches et ça ira mieux au prochain tour. Je sais que je peux bien jouer et retrouver mon meilleur niveau.

Pensez-vous déjà à la demi-finale de Coupe Davis qui va se jouer très vite après la fin de l'US Open ?

C'est vrai que j'y pense plus qu'à l'US Open, parce que c'est plus important pour moi de jouer cette épreuve-là. Mais j'ai besoin de jouer et de gagner des matches pour me sentir bien à Paris. L'US Open est une bonne préparation pour la Coupe Davis. Mais je vais jouer ici sans retenue, parce que rien ne remplace les matches et j'ai besoin de jouer pour retrouver mon meilleur tennis. Mais c'est vrai que c'est spécial d'avoir un gros objectif qui arrive si vite après l'US Open. Je vais faire mon maximum pour aller le plus loin possible ici, je ne pense pas au classement, à la demi-finale de l'an passé, si je dois prendre un bouillon, je le prendrai, ce n'est pas le plus important. Jouer une demi-finale de Coupe Davis à Roland-Garros, on peut difficilement avoir mieux et c'est impossible d'être plus motivé que nous le sommes pour ce match.

Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu