ITW - Quand Garcia/Mladenovic ironisent contre des médias

Vidéo - Caro Garcia et Kiki Mladenovic rageuses contre les médias

Espériez-vous voir Kristina Mladenovic et Caroline Garcia remporter à Madrid leur troisième titre en double ? C'est râpé : la finale n'était pas produite par télévision. Une petite contrariété pour les deux Françaises, qui n'ont toutefois pas hésité à donner le fond de leurs pensées (en visant certains médias) comme cela avait été le cas avec les tweets lorsque L'Equipe n'avait pas accordé la Une aux Bleues malgré la qualification en finale de Fed Cup.

Caroline, Kristina, saviez-vous que le match ne serait pas retransmis à la télévision ?

Caroline Garcia : Nous ne l'avons appris que sur Twitter, car il y a beaucoup de personnes qui s'en sont plaintes. Nous n'avons eu aucune explication. On ne comprend pas car parfois, il y a des finales de double qui sont retransmises. L'année prochaine, tous les tournois en simple seront retransmis sur n'importe quel court et les demies et finales des doubles. Pour l'instant, il y a des gens qui ont raté la finale de Madrid, qui est un tournoi obligatoire, et qui était une bonne finale. C'est pas que ça nous fait rager, mais c'est que c'est décevant surtout pour les fans. Beaucoup aiment regarder du double. Ceux qui n'ont jamais regardé de double, ça ne les tente pas trop, mais ceux qui ont déjà regardé, ça les embête. C'est vrai que c'est différent du simple, mais c'est intéressant. Il y a plein de points où il se passe plein de choses. 

Kristina Mladenovic : Et il y a aussi des gens qui aiment le tennis et qui aiment suivre certains joueurs. Nous, dans un sens, ça ne nous gêne pas, car on le vit pleinement, sur le terrain. Nous, on est juste déçues pour eux, les amis, la famille, ceux qui aimeraient nous voir jouer et qui n'y arrivent pas.

Cela doit être pénible, tout de même : pas de Une de L'Equipe, là, le match n'est pas retransmis... 

Caroline Garcia : Non, mais on n'est pas très populaires, et puis c'est bien connu, on est nulles. Mais on est des femmes.. Ca doit être ça, surtout, le problème. 

Kristina Mladenovic : Nous, on fait humblement de notre mieux pour changer les choses mais on est aussi réalistes. 

Qu'avez-vous pensé de votre niveau de jeu sur cette finale, car il y a eu pas mal de break ?

Kristina Mladenovic : Honnêtement, je pense que c'était un double très intense. Après, il y a des petits détails. Il y a eu un énorme échange que j'ai tenu avec Mirza, et derrière, elle a fait une double. Ca s'est senti que physiquement, elle était touchée. Il y a plein de détails comme ça. Le format de jeu, avec les 40 A, les a aidées, et, en plus, le retour est l'un de leurs points forts. Ce ne sont pas des filles très fortes au service : elles n'en sont que plus dangereuses en retour. C'est tous ces petits détails qui expliquent ces breaks. Mais dans le global, ça a été une belle finale, avec un bon niveau de jeu de la part des quatre. Après, ça s'est joué sur la tactique. 

Par contre, là, vous allez arriver à Rome au dernier moment : est-ce que le double n'empiète pas sur vos performances en simple ? Pouvez-vous estimer le pourcentage de négatif de ces aventures ?

Caroline Garcia : Pourquoi chercher du négatif ? Ca fait partie du métier. Il y a des sacrifices à faire car tout ne vient pas en claquant des doigts. 

Kristina Mladenovic : De toute façon, est-ce que ne pas jouer le double nous assure de gagner tous les tournois en simple ? Non. Franchement, il n'y a pas de négatif, selon mon expérience. Ce ne sont pas mes premiers titres en double. Vivre des choses comme ça, ce niveau de jeu, ces grands moments, ces grands matchs, même si c'est du double, ça sert forcément à une progression pour le simple. C'est une certitude. Après oui, sur la gestion des matchs, c'est compliqué. 

Propos recueillis à Madrid par la rédaction de Tennis Actu