ITW - Gilles Simon : "Je savais ce que j'avais à faire"
Par Mathieu PAUMARD le 30/08/2014 à 08:08
Le Niçois Gilles Simon a bataillé ferme durant trois heures pour venir à bout du coriace Argentin Federico Delbonis, contre qui il avait perdu à deux reprises lors de la saison européenne de terre battue. Conscient de s'être compliqué la tâche pour remporter la partie, le Français se tourne désormais vers le gros combat qui l'attend face à l'espagnol David Ferrer.
Quel est votre ressenti par rapport au déroulement de ce match ?
Je l'ai emmené exactement là où je voulais, mais j'ai perdu ma concentration sur deux trois jeux au deuxième set. J'aurais pu faire le double break je pense. Je donne un peu mon jeu de service sur un smash immanquable à la fin, et puis finalement il revient, il se met à bien jouer, et le match a été très compliqué ensuite, donc ce n'est pas la meilleure chose que j'ai faite aujourd'hui, mais je suis content de m'en être sorti.
C'est un joueur contre lequel vous avez du mal, cela doit être un soulagement de s'en être sorti ?
Oui, c'est un joueur que je n'avais pas très bien abordé les premières fois, j'arrivais pas vraiment à prendre la mesure de son jeu. Mais aujourd'hui, j'avais vraiment les idées claires sur ce que je voulais faire, et je pense que j'aurais pu avoir un match beaucoup plus facile que ça si je n'étais pas sorti du match à ce moment là. Maintenant, j'ai gagné, j'ai joué trois heures, j'ai beaucoup couru, mais il est vrai que c'est un joueur qui joue très bien.
David Ferrer au prochain tour, le niveau devrait sérieusement se hausser ?
Oui, ce sera dur aussi. Après, je vais déjà essayer de bien récupérer de ce match là, ce sera un adversaire différent, un autre jour, donc je vais essayer d'arriver bien en forme et de me faire plaisir.
Vous avez appris lors de votre retour aux vestiaires que Ferrer n'avait pas joué aujourd'hui. Vous avez du voir cela comme un deuxième coup sur la tête, comme de la malchance ?
Non pas vraiment, puisque de toute façon, je m'attendais à ce qu'il soit là. De toute façon, en dix ans de Grands Chelems, les mecs ont toujours été là dans mes tableaux, donc je ne m'attendais pas à une surprise. Je m'attendais à l'avoir en face, je l'aurai en face, donc ça ne change rien.
La seule fois où vous l'avez battu, c'était à Cincinnati, sur dur. C'est donc la petite bonne nouvelle avant de l'affronter malgré tout ?
Oui, et c'est d'ailleurs la seule fois où j'ai existé contre lui (rires). C'est un joueur qui a un jeu difficile pour moi, maintenant, j'ai deux ou trois idées en tête, donc on verra ce que ça va donner, mais c'est bien de l'avoir battu une fois, parce que ça compte. Les derniers matches contre lui ont été très durs, donc je n'ai pas grand chose à perdre. Encore une fois, je vais essayer de me faire plaisir, de bien jouer, de bien bouger, et on verra alors s'il est aussi bon que sur les dernières rencontres.
On sait que vous avez un coach (Jan de Witt, ndlr) qui travaille beaucoup avec la vidéo, comment préparez-vous un tel match ? Va-t-il justement vous montrer des images de votre victoire de 2011 ?
C'est cela qui m'intéresse. Il y a des joueurs contre qui ça a eté plus dur que d'autres. Par exemple face à Murray, Jan m'a bien débloqué sur l'aspect tactique face à ce type de joueur. Avec Ferrer, cela peut être le cas aussi, mais malheureusement, la seule fois où je l'ai joué depuis que j'ai Jan comme coach, c'était à Bercy, et je n'étais plus en état de battre qui que ce soit ce jour là. Je n'ai donc pas vraiment pu me tester face à lui, donc on verra bien.
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu