ITW - Nadal : "C'est plus dur de perdre sur terre"

 

Rafael Nadal  est tombé sur un os nommé David Ferrer lors des quarts de finale du tournoi de Monte-Carlo (7-6[1], 6-4). Le numéro 1 mondial autrefois souverain en terre monégasque (ndlr : il y a gagné huit titres) n'y arrive plus sur le rocher. Sa confiance va bien, mais il lui manque encore un peu de coffre pour pouvoir retrouver son meilleur niveau.

 

Pouvez-vous expliquer ce qu'il s'est passé ? C'était un mauvais jour pour vous ou un bon jour pour David Ferrer ?

C'était un match de tennis. Quand vous jouez, vous pouvez gagner ou perdre. Quand votre adversaire joue mieux que vous, c'est normal de perdre et c'est ce qu'il s'est passé aujourd'hui. J'ai pas vraiment joué de la bonne manière, mon coup droit manquait d'intensité et j'ai joué trop court. Je lui ai donné la possibilité d'avoir le contrôle du jeu à chauqe fois. Il a mieux joué que moi, il faut le féliciter.

 

Perdre ici est-il plus difficile à avaler que dans un autre tournoi ?

Non, je n'aime pas perdre partout. C'est un peu plus dur de perdre sur terre-battue. Je ne suis pas très content de ce que j'ai fait aujourd'hui. Je ne suis pas content de ma façon de jouer surtout dans le second set alors que j'avais déjà perdu la première manche. Je n'ai pas mis assez d'intensité dans le début du second set. Je lui ai offert trop d'opportunités.

 

Vous avez fait 44 fautes directes, ce qui est inhabituel chez vous, comment vous l'expliquez ?

Je n'ai pas assez bien joué voilà tout. Mon jeu de jambes n'était pas au point et ça a entrainé une augmentation de mes fautes directes. J'ai bien commencé l'année à Doha puis en Australie mais je ne vais pas vous mentir. Après la finale en Australie (ndlr : perdue face à Wawrinka) c'était difficile pour moi de retrouver de l'intensité, de la confiance, le pouvoir que j'ai au fond de moi même. Même si j'ai gagné à Rio et que j'ai fait finale à Miami, il me reste toujours quelque chose dans la tête... Je vais me battre pour trouver une solution rapidement.

 

"Perdre contre David, ce n'est pas une surprise"

 

Ferrer ne vous a absolument fait aucun cadeau, il s'est battu sur chaque point. C'est compliqué de se concentrer sur chaque point et d'y mettre la bonne intensité ?

Non, ce n'est pas compliqué, c'est le tennis, c'est le sport. Pour gagner il faut se battre sur chaque point. C'est mon point de vue sur l'essence même de ce jeu. Mais bon, peut-être que je me trompe...

 

Pensez-vous toujours à cette finale en Australie ?

Je ne sais pas... Après la défaite et la blessure au dos, j'ai dû subir un traitement. Je ne pouvais pas jouer pendant trois semaines. Après Rio, j'ai du encore arrêter 10 ou 12 jours car mon dos continuait à me faire mal. Mais maintenant, ça va beaucoup mieux. Je m'entraîne normalement depuis Indian Wells. Mon dos va bien, je ne veux pas que ça soit une excuse. Je n'ai aucun problème physique. Je vais aller à Barcelone avec l'envie de bien jouer et de me battre.

 

Quel est votre état d'esprit aujourd'hui ? Frustration, colère, doute, surprise ?

Perdre contre David Ferrer n'est pas une surprise. Frustration ? Je ne peux pas être frustré de perdre un match. Dans la vie il y a bien plus important que le tennis. Mais je ne suis vraiment pas content. Je vais devoir faire plus que ce que j'ai fait aujourd'hui. Quand tu sens que tu dois faire plus, tu rentres à la maison ou rallie un autre tournoi avec un sentiment mitigé. Et c'est ce que je ressens aujourd'hui. Je ne trouve pas la solution. Je ne parle pas de gagner ou perdre, mais de trouver la bonne solution pour mon jeu au bon moment. Mais bon, vous savez perdre contre David c'est possible, il est fantastique. Pas de frustration, ce n'est pas un drame. Juste un match de tennis, mais il est vrai qu'à la fin je préfère quand même gagner (Sourire).

 

Propos recueillis par la Rédaction de Tennis Actu