Tennis. ITW - Simon : "Ne pas mettre Roland-Garros en danger"
Par Christophe de JERPHANION le 08/03/2015 à 13:29
Gilles Simon n'a pas seulement mis l'équipe de France sur les bons rails, lors de sa rencontre de Coupe Davis face à l'Allemagne, vendredi, il est aussi membre du conseil des joueurs de l'ATP. Et, à ce titre, il garde un oeil avisé sur les polémiques qui entourent l'agrandissement et la modernisation du site de Roland-Garros.
Un dossier sans cesse repousser, qui continue à créer des débats houleux au sein même du gouvernement, comme on l'a vu cette semaine, avec les déclarations contradictoires de Ségolène Royal et de Manuel Valls... Pour le Niçois, il ne va pas falloir tarder à agir et à lancer ces travaux, indispensables pour la pérennité du tournoi parisien.
"C'est important de les lancer. Les autres tournois s'améliorent, il faut qu'on s'améliore aussi. On a la chance d'avoir un tournoi du Grand Chelem, un tournoi magnifique et il ne faudrait pas le mettre en danger à cause de projet repoussés éternellement. Pour nous, on est Français, c'est le tounoi le plus important de l'année et un tournoi qui nous tient extrêmement à coeur. D'autres joueurs jouent à Roland, ils sont contents, mais s'ils le jouaient ailleurs, ce serait pareil.
Les joueurs regardent ce qui se passe, font des comparaisons et quand l'un est plus faible que les autres, ils ne se gênent pas pour le rappeler à l'ordre. Et surtout, ils ne comprennent pas le mode de fonctionnement français. Allez dire à un Américain qu'on ne peut pas contruire un stade, il ne peut pas comprendre. Ce n'est pas mon rôle de les rassurer, j'essaye de leur expliquer. C'est un tournoi que j'ai envie de défendre et si Roland-Garros devient le dernier des tournois du Grand Chelem parce qu'on n'a pas les installations, on le mettra en danger bêtement.
On n'est pas dans une vision française, de politique française, du tournoi. Bien sûr, les joueurs préféreraient que le tournoi reste à Roland pour l'histoire, mais si ça doit bouger, ça bougera. La menace ne viendra pas de chez nous mais plutôt de l'extérieur", explique Gilles Simon.
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu.