La Raquette à Doudouce - CHANTONS SOUS LE TOIT... !
Par Philippe DOUCET le 06/06/2019 à 12:00
Philippe DOUCET dit "La palette" vous connaissez forcément, le consultant phare foot de Canal +. Né le 16 août 1962, Philippe DOUCET est aussi et aujourd'hui gérant de son entreprise "La Palette a Doudouce" et a choisi de nous livrer régulièrement sa vision tennis à l'occasion de ce Roland-Garros 2019 : "La Raquette à Doudouce" et c'est sur Tennis Actu. Merci à lui !
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Pas envie de fête ou de chanter sous la pluie avec Gene Kelly hier mercredi à Roland-Garros. D’ailleurs, un Américain (e) à Paris, c’est totalement dépassé pour ce qui concerne Roland-Garros et le tennis. C’est la première fois depuis 2016 que Roland–Garros est totalement noyé. L’occasion de penser à bien autre chose.
"Ce toit qui nous manque déjà..."
Par exemple à ce toit qui nous manque déjà. Avec lui, le programme aurait été tenu et nous aurions nos demi-finales dans les deux tableaux. Et un calendrier équitable pour cette fin de tournoi. Même avec une programmation aussi contestable que cette année (que de matches interrompus par la nuit, que de matches commencés trop tard !), on y serait arrivé. Ce sera pour 2020 et Roland-Garros sera alors un autre tournoi avec ses sessions de nuit.
Lorsqu’on voit du reste le chantier du Central, on est ébahi. D’abord par le travail réalisé en une année (moins quinze jours !) pour disputer cette édition 2019 comme si de rien n’était, après avoir juste détruit l’ancien central… Le génie français en action, comme pour le fantastique court Simonne-Mathieu.
Par contre, ce génie est moins tangible lorsqu’on évoque les trois années de retard occasionnées par les recours usuels, alors que Simonne-Mathieu est un réel embellissement pour les serres. Et lorsqu’on voit le Central doubler quasiment de hauteur sans qu’il y ait eu la même bataille juridique, on se dit que le discernement n’est pas forcément le point fort de nos compatriotes. A moins que le toit l’an prochain ne réveille (trop tard, ouf !!!) les contestataires professionnels…
"Quand on est sous la pluie et sans tennis..."
Voilà les réflexions qui nous traversent l’esprit, quand on est sous la pluie et sans tennis. Bon, on en profite aussi pour aller chez le coiffeur. Mais là, l’incidence sur Roland-Garros peut paraître moindre.
C’est un peu court, Monsieur, allez-vous me dire. Allez, on avoue tout. On n’a parlé que d’une seule chose à Roland-Garros hier mercredi : Nadal-Federer, bien sûr. Même s’il devait pleuvoir sans discontinuer pendant deux semaines, même si toutes les plaies d’Egypte ravageaient Paris d’un seul coup, on ne pense qu’à ça. Ce nouveau « Fedal », huit ans après, peut-être le dernier ici (mais allez savoir…). Ce moment de l’histoire du tennis…
Les uns craignant déjà qu’il n’y ait pas de match (Ah, l’optimisme à la française… pffff…), Nadal leur semblant intouchable. Les autres, en appétit comme Rodge tout simplement, mesurant la chance d’avoir une affiche qui ne s’est plus produite depuis un an et demi. Quoiqu’il advienne, grâce à ce match, Roland-Garros 2019 restera un moment unique. Il peut toujours pleuvoir, et même vendredi lors de cette demi-finale de rêve. Peu importe, mes claquettes sont prêtes. I’m singing in the rain…