Open d'Australie - Mannarino : "C'est frustrant, mais aussi encourageant"
Par Alexandre HERCHEUX le 23/01/2022 à 20:51
Adrian Mannarino a réalisé un parcours remarquable à l'Open d'Australie. Pour son premier huitième de finale à Melbourne, "Manna" a tenu une manche contre le n°5 mondial Rafael Nadal avant d'exploser, 7-6(14), 6-2, 6-2. Impérial dans la première manche, le Français a eu la seule balle de break du set. Le tie-break a été une folie. Près de 30 minutes de tension. Le Frenchie a eu 4 balles de sets avant de finalement perdre 16-14 sur la 7e balle de set de Rafa. Il s'est d'ailleurs blessé aux adducteurs durant ce tie-break. Ensuite, tout s'est simplifié pour l'Espagnol qui a dicté sa loi. Usé, Mannarino n'avait plus les armes pour tenir et s'est incliné. Pas de regret pour le Tricolore qui aura réalisé une superbe semaine.
Vidéo - Mannarino battu par Nadal en 8es de l'Open d'Australie
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"J'ai pris comme un petit coup de couteau dans l'adducteur"
En conférence de presse, Adrian est revenu sur sa rencontre et le moment de sa blessure. "Forcément des choses où on se dit j'aurais dû prendre une autre décision. Parfois on est un peu passif, parfois trop offensif... Ce sont les décisions prises sur l'instant. C'est dommage mais je pense que je fais un bon 1er set. Sur l'amortie, je me fais mal à l'adducteur. Même si je gagne le set... j'ai pris comme un petit coup de couteau dans l'adducteur. A partir de ça, j'ai pas pu recourir normalement. Après cette course-là, l'issue du match était scellée. J'ai senti tout de suite. J'avais le corps un peu raide depuis deux jours et ça a peut-être été la course de trop. J'ai forcé sur le démarrage et ça n'a pas tenu. On ne saura jamais ce que ça aurait fait si j'avais joué ce point différemment", a-t-il expliqué.
"Rafa a peut-être encore besoin de confiance et de réglages mais..."
"Manna" a également parlé un petit de Rafa et donné son avis sur l'Espagnol. "Il sert très bien. On y pense rarement en parlant de Rafa mais son service est ultra-gênant. Sa balle va vite et ne rebondit pas beaucoup. Il fait quelques fautes, il a peut-être encore besoin de confiance et de réglages mais quand les points sont très importants, la faute ne vient pas comme par hasard (sourire). C'est la différence entre les joueurs secondaires et les meilleurs un petit peu", a-t-il déclaré.
🤫 Don’t tell anyone…
— #AusOpen (@AustralianOpen) January 23, 2022
🇪�' @RafaelNadal is into his 14th #AusOpen quarterfinal!
The world No.5 defeats Adrian Mannarino 7-6(14) 6-2 6-2 in two hours and 40 minutes.
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#AO2022 pic.twitter.com/oT0E9u590g
"C'est encourageant de me prouver que je peux battre des mecs forts"
Tombeur d'Hubert Hurkacz et Aslan Karatsev, le Tricolore a payé ses efforts ce dimanche. Cela n'enlève rien à sa belle semaine comme il l'a très bien expliqué. "J'ai eu des très bonnes sensations, même à l'entraînement. C'est encourageant de me prouver que je peux battre des mecs forts. Ce qu'il faut, c'est retrouver la motivation ATP 250. C'est là où il faut être fort, jouer avec la même envie, la même intensité et j'espère que je vais remonter au classement. Dans l'immédiat, l'important c'est de gérer cette gêne à l'adducteur", a-t-il expliqué. Le retour en indoor ne pourra peut-être pas être fait dès Montpellier...
"Contre Roger, j'ai encore la blessure en travers de la gorge"
Mannarino n'est tout de même pas verni. Le Français avait été contraint d'abandonner contre Roger Federer à Wimbledon alors qu'il était proche de la victoire. Il avait jeté l'éponge à la fin de la 4e manche. Cette fois, son adducteur est venu lui jouer un tour. "Contre Roger, j'ai encore la blessure en travers de la gorge", a-t-il avoué. "C'était inattendu, je me sentais bien physiquement. J'avais le match en mains. Là, c'était le début du match. Je vais pas dire que je sentais la blessure arriver mais je sentais que j'avais moins d'énergie. Le corps était un peu plus raide que d'habitude. Malheureusement, ça n'a pas tenu. C'est frustrant mais c'est quand même des moments sympas à vivre sur des grands courts et des légendes", a-t-il confié.
