Open d'Australie - Sharapova : "Chacun trace sa route"

Maria Sharapova s'est qualifiée ce dimanche pour les quarts de finale de l'Open d'Australie, en ne laissant que 3 jeux à la Chinoise Shuai Peng. Les frayeurs du deuxième tour et les deux balles de match sauvées contre Alexandra Panova semblent loin, désormais. Mais, plus que ce huitièmes de finale, c'est le quart à venir contre Eugenie Bouchard qui a focalisé l'attention, car ce sera certainement le plus gros choc de ce début de deuxième semaine à Melbourne.

Logique, dans ces conditions, de voir la plupart des questions de la conférence de presse tourner autour de ce sujet, qui n'a pas eu l'air d'enthousiasmer plus que cela la Russe...

"Oui, elle joue vraiment bien depuis le début de ce tournoi et c'était aussi le cas lors des tournois du Grand Chelem l'an passé. Elle joue au tennis en confiance et de façon très inspirée. Je m'attends à ce qu'elle fasse un très bon match. Je crois qu'on ne s'est rencontrées qu'une seule autre fois, à Roland-Garros. Un match très dur pour moi. J'avais dû revenir au score après avoir perdu le premier set. C'est une joueuse très agressive, elle reste vraiment près de sa ligne de fond et elle aime dicter l'échange", a expliqué Maria Sharapova.

Mais, lorsqu'on fait la comparaison entre les deux joueuses, plus ou moins revendiquée par la Canadienne, qui présente souvent la Russe comme son idole de jeunesse, Maria Sharapova change un peu de ton...

"Oui, je crois que nous voulons toutes les deux tracer notre route. J'ai été comparée à Anna Kournikova pendant plusieurs années et son nom revient encore à l'occasion au cours d'entretiens et d'articles. Cela fait partie du jeu, du business. C'est
compréhensible. Mais j'étais une adolescente, je ne veux devenir la nouvelle qui que ce soit. Je veux être la première Maria Sharapova. Et c'est ainsi depuis le début de ma carrière. Je ne connais pas bien Genie. En tant que joueuse, c'est une grande combattante. Elle aime prendre la balle très tôt et mener l'échange. Alors, oui, de ce point de vue, nous avons des choses en commun", répond la n°2 mondiale, avec un léger agacement.

Désormais, c'est sur le court que cette rivalité naissante va se régler. A coups de raquettes, et ce sera sans doute explosif.