Quimper (CH) - Paire : "Chaque match est un réel bonheur"

Après l'Open 13, à Marseille, et le Challenger de Cherbourg, dont il a atteint la finale, Benoît Paire poursuit son tour de France au Challenger de Quimper, dont il est un des favoris, cette semaine. En quête de points pour aléliorer un classement en chute libre après une année 2014 gâché par une blessure au genou, l'Avignonnais retrouve petit à petit ses sensations et son niveau de jeu.

Vainqueur de son premier match face à l'Autrichien Martin Fischer, Benoît Paire répond à un long entretien dans le quotidien breton le Télégramme, ce mercredi. Et, même s'il se dit "un peu fatigué", il ne cache pas son plaisir de pouvoir de nouveau enchaîner les matches, les victoires et les tournoi.

"Je pense que je suis meilleur que les autres années et c'est ça qui fait la différence en ce moment. A Quimper, les premiers tours risquent d'être les plus difficiles. Il faut que je récupère", dit Benoît Paire, qui évoque aussi cette année noire qu'il a traversée.

"J'étais 24e mondial, tête de série dans les Masters 1.000, j'enchaînais les bons résultats. Et puis, cette blessure a tout coupé. Sept à huit mois d'arrêt... Ça a été une année compliquée. Et, quand on reprend et qu'à chaque fois, on se blesse au même endroit, on se demande si on va en sortir, si on va rejouer au tennis. Je n'en étais pas sûr il y a deux mois... Là, je suis encore obligé de prendre trois anti-inflammatoires par jour pour pouvoir jouer. Mais je reviens et ça va de mieux en mieux. Cette période m'a juste montré à quel point le tennis me manquait", explique l'actuel 107e joueur mondial.

Alors, en 2015, Benoît Paire est un autre joueur, qui porte un regard différent sur son sport et son métier : "Depuis le début de l'année, chaque match, je le prends comme un réel bonheur. J'arrive à rester concentré, à rester calme. C'est un nouveau Benoît Paire. Maintenant, quand je loupe un revers ou un coup droit, ce n'est pas grave. Avant, je ne supportais pas de perdre un point. Maintenant, je pense surtout à gagner le match pour en avoir un autre à jouer le lendemain. Je pense que c'est la bonne solution", explique celui qui a longtemps eu cette image d'enfant terrible, capable de péter les plombs à tout moment.

La reconstruction se poursuit, avec de bons résultats sur le circuit secondaire, une victoire à Bergame et une finale à Cherbourg. Mais, à bientôt 26 ans, Benoît Paire a déjà une idée précise de ce qu'il attend pour la suite de la saison.

"L'objectif proche, c'est d'être tableau à Roland, puis à Wimbledon. Je suis 107e mondial, donc, je ne suis pas très loin. Et je n'ai pas de points à défendre. A long terme, c'est de faire une saison complète, sans blessure, et de rester calme comme je le fais depuis le début de l'année. Après, je pense que les résultats vont suivre, même si réintégrer le Top 30 ne va pas être facile. Quand on part de la 150e place mondiale, c'est forcément plus dur de revenir. Déjà retrouver le Top 50 assez rapidement, c'est un objectif. J'aimerais bien gagner aussi mon premier titre sur le circuit principal, j'ai fait deux finales jusqu'ici", explique la tête de série n°4 du Challenger de Quimper.

L'intégralité de l'entretien est à lire ici.