Tennis. Roland-Garros - Andy Murray : "Plus près de Djokovic"
Par Bastien RAMBERT le 06/06/2015 à 16:33
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Andy Murray est revenu de deux sets zéro contre lui à deux sets partout mais cela n'a pas suffi face à Novak Djokovic en demi-finales de Roland-Garros. Le Britannique revient sur ce match assez épique disputé sur deux jours. Il se satisfait d'être désormais bien plus fort physiquement.
Andy, quel beau retour pendant ce match. À la fin, au début du cinquième set, est-ce là que c'était plus difficile, c'était le début de la fin ?
Si je regarde comment s'est déroulé le match, on peut dire que le premier jeu du cinquième a eu une égalité sur son service. Et deuxième service... Puis, ensuite, j'ai joué un premier jeu de service avec des nouvelles balles, et ce n'était pas très bon dans ce jeu. Après, Novak s'est relâché un peu et a été très précis, très proche de la ligne de fond de court. C'est là que moi, j'étais plus en défense. Il y a eu 6 ou même 7 lobs parce que c'était tout ce que je pouvais faire, la balle était tellement proche des lignes. Le début du cinquième set a été bon pour lui.
Hier soir, que s'est-il passé lorsque le juge est arrivé ? Est-ce que vous vous vouliez continuer le match ou pas ? Que s'est-il dit sur le court ?
En fait, à 20 heures – 20 heures 30, il a fait très sombre, alors que peu avant, il faisait beaucoup plus clair. C'est ce qui m'inquiétait le plus. Avant, c'était lorsque je l'ai breaké sur son service, 2-1, j'ai dit au juge arbitre : "Il fait vraiment très sombre en ce moment." Puis, 20 minutes après, on continuait à jouer et j'ai l'impression que certains nuages sont passés, le soleil a fait son apparition à nouveau. Mais là, ils nous ont dit : "Attention, il va y avoir un orage dans 15 ou 20 minutes. Il serait mieux d'arrêter maintenant le match."
L'atmosphère était différente hier et aujourd'hui. Etiez-vous conscient de faire en sorte que la foule vous soutienne ?
À 3 partout dans le quatrième set, un Grand Chelem, une demi-finale, évidemment, je voulais être soutenu. Je voulais me reprendre. C'est vrai aussi qu'hier soir, avant d'avoir arrêté le match, il y avait une atmosphère incroyable. J'étais motivé aujourd'hui, pour essayer de faire tourner le cours du match, le faire changer. Mais en fait, lorsqu'il y a 3 partout, c'est un moment essentiel dans le match. 3 jeux partout ! J'aurais pu être sorti en 10 minutes si je n'avais pas fait un retour très rapide à la reprise. J'ai donc essayé de faire un de mes meilleurs retours. J'ai travaillé très dur au tout début de ce retour aujourd'hui. Je pense d'ailleurs que je l'ai fait. C'est pourquoi j'étais revigoré. C'était un moment important dans le match.
C'est la deuxième fois cette année que vous perdez contre Novak en Grand Chelem (après la finale de l'Open d'Australie). Par rapport à avant, avez-vous l'impression d'être plus près de la victoire ?
Oui, j'ai l'impression que je suis plus près, par rapport à ce que j'ai joué aujourd'hui et hier.
Que pensez-vous de vos six premiers mois de l'année ?
Je dirais qu'après Novak, j'étais sûrement le joueur qui a joué le meilleur tennis dans les Grands Chelems, les plus grands événements, les Masters Series. J'étais plutôt constant si je regarde les matchs que j'ai joués. Et puis, c'est vrai, j'ai gagné pour l'instant plus de matches que je n'ai gagnés à tout autre moment de ma carrière. Je crois, je ne sais pas si c'est vrai, mais c'est comme ça que je le ressens. Je crois que c'est positif.
C'est vrai qu'au moment de Dubaï, il y a eu quelques semaines où je ne jouais pas très bien, mentalement j'aurais pu être plus fort. Mais le reste du temps, en tout cas, je crois que j'ai bien travaillé. Mon jeu, mon tennis est au niveau où il doit être pour gagner des Grands Chelems, et physiquement, je suis à nouveau présent, bien présent. Maintenant, avec la saison sur gazon qui approche, avec un peu de chance, je vais pouvoir me donner une chance aussi, parce que je vais jouer je crois mieux sur gazon cette année que l'année dernière. Physiquement, je suis bien plus fort. On va voir ce qui va se passer dans les trois mois à venir. En tout cas, effectivement, le début d'année a très bien commencé.
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu