Roland-Garros - Cornet : " Je ne pouvais pas rêver mieux"

Vidéo - Roland-Garros : ça passe pour Cornet

Solide mentalement face à Roberta Vinci, Alizé Cornet s'est imposée pour la première fois de sa carrière contre l'Italienne. Menée d'un set et d'un break, la Niçoise a su trouver les ressources physiques et mentales pour prendre les devants dans cette rencontre. En conférence de presse, la Tricolore a confié toute sa fierté et son amour pour le court Philippe Chatrier qui l'a soutenu dans les moments difficiles ce lundi. 

Que pensez-vous du commentaire de Caroline Garcia qui, après avoir joué sur le court Chatrier, disait qu'elle avait demandé un court plus petit, que c'était trop pour elle que de jouer sur le Central ? 

Je n'étais pas au courant de ce commentaire mais je peux parfaitement comprendre. Caroline a un peu moins d'expérience que moi sur Roland Garros et quelquefois, on peut se laisser impressionner par ce court, mais moi j'adore le Chatrier, c'est mon court favori. Je suis heureuse d'entrer sur ce court pour jouer le match. J'ai été ravie qu'on ait choisi ce court pour moi aujourd'hui. L'ambiance sur le court est extraordinaire, c'est ce qui m'a permis de revenir dans le match, d'avoir la foule derrière moi. C'est une atmosphère fantastique. Chaque joueur a des sensations différentes par rapport à la taille de ce court. J'espère que pour le prochain match, je serai encore sur le Chatrier. Celui que j'aime moins c'est le Suzanne Lenglen, j'ai de mauvais souvenirs sur ce court. Autrement, tous les autres, je les adore, même les tout-petits, le numéro 2. Par exemple, il y a toujours des vibrations extraordinaires qui nous aident en tant que joueur, en tout cas en tant que joueur français.

A Strasbourg, vous disiez « Il ne faut rien attendre de moi à Roland Garros », finalement si ?

Ce n'est que le deuxième tour, attention quand même. C'est déjà pas mal d'avoir brisé le sort contre Roberta ici, sur le central. Je ne pouvais pas réver mieux que de réussir à trouver la clé pour la battre. Même après avoir perdu le premier set, je suis bien restée dans le match, j'ai réussi à mettre plus d'intensité et à réagir tout simplement. Je me suis un petit peu énervée au bout du deuxième et c'était très bénéfique cette fois, parce que je sentais que les jeux passaient et je n'arrivais pas vraiment à réagir, à retourner la situation et le fait de me mettre un petit coup de pied aux fesses cela m'a fait du bien et ensuite je me suis servie de l'atmosphère du court qui est extraordinaire, les gens venaient de plus en plus, le court était de plus en plus plein, cela m'a beaucoup servi. D'un tournoi sur l'autre on peut vraiment avoir des sensations différentes et c'est bien que cela arrive ici à Roland Garros pendant le Grand Chelem. 

Qu'avez vous changé tactiquement à 2-1 au deuxième set ?

J'étais sur la bonne route tactiquement dès le début du match mais je faisais trop de fautes directes et je n'arrivais pas à prendre le rythme tout simplement. Au début du deuxième, j'ai mis plus d'intensité et j'ai commencé à m'encourager après chaque point, j'ai commencé à crier : « Allez, come on », cela m'a mis dedans et cela a mis les gens avec moi. Après, elle a peut-être eu une petite baisse physique dont je me suis servi également mais c'est vrai que j'ai joué de plus en plus juste au fur et à mesure du match et c'est vraiment une belle satisfaction, parce que du coup, je ne me suis pas focalisée sur le score, j'ai réussi à continuer ma tactique qui avait été établie avant le match et c'est important quand on est convaincu de quelque chose. Quand on rentre sur le court, cela aide à avoir des repères et aujourd'hui, j'ai prouvé que la tactique d'avant match avait été bonne

Propos recueillis par la redaction de TennisActu.net