Roland-Garros - David Goffin : "J'ai retrouvé mon niveau"

David Goffin s'est donc arrêté au stade du troisième tour. Le Belge a été sorti par l'ogre Rafael Nadal en quatre manches 6-1, 6-3, 4-6, 6-3. Outre cette défaite, Goffin a tout de même réussi une chose qu'il n'avait jamais fait auparavant. A savoir prendre un set à l'Espagnol sur terre battue. A part ça, le Belge a vraiment eu du mal à exister face à un Nadal qui jouait à un niveau très élevé. Cette défaite va probablement le sortir du Top 30. 

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David, lorsque Rafa affiche une telle intensité, notamment lors des deux premières manches, qu'est-ce que vous ressentez ?

Ce n'était pas facile à l'entame du match, car je ne suis pas habitué au court Central. Il joue très en arrière, il est très en recul et on a l'impression de ne pas frapper suffisamment fort car il est juste derrière, tel un mur. On a l'impression de lui envoyer des balles extrêmement molles. Il est rapide, il est très en recul et ses frappes sont très fortes.J'ai essayé d'être plus efficace dans mes services, notamment lors de la troisième manche. J'ai commencé à trouver des solutions lors de la deuxième manche. J'ai dû accélérer mon jeu et améliorer la qualité de mes frappes. J'ai été plus agressif dans le troisième set, mais il est difficile de maintenir ce jeu tout au long du match car il fait preuve d'une telle solidité, d’une telle constance, il ne cède aucun coup.

 

Qu'est-ce que vous retirez de ce tournoi ? Qu'en est-il des prochaines étapes et de la saison sur gazon ?

Après ce tournoi, je vais entamer la saison gazon. Je retiens beaucoup de choses positives. Je pense que j'ai retrouvé mon jeu lors de ce tournoi. J'ai bien joué. J'ai fait preuve de plus de créativité. J'ai été plus positif, plus compétitif, j'ai joué d'excellents matchs.

 

David, il semblerait que Rafa et Federer aient de très bons débuts de match. Il faut, pour d'autres joueurs, 2 ou 3 manches pour rentrer dans le match. Vous pensez que c'est leur style de jeu ? Est-ce lié à leur style d'attaque ?

Ce sont deux joueurs très différents. Ils jouent avec une intensité remarquable. Ils débutent toujours le match sur les chapeaux de roue. Dès les deux ou trois premiers jeux, c'est impressionnant la pression qu'ils exercent sur leur adversaire. Lorsqu'on affronte ces joueurs, le début de match est toujours compliqué car l'on ressent la pression, il faut tenir bon. Ensuite, des opportunités se présentent si on réussit à suivre le rythme. Ce n'est pas facile notamment lors d'un match de Grand Chelem.

 

Q. Avec quel sentiment tu sors du court après ce match ?

Déception, évidemment, parce que c'est toujours une défaite et on est dehors du tournoi, c'est la fin d’un Grand Chelem. C'est toujours le moment où on fait le bilan. C'est dommage parce qu’il y a eu beaucoup de bonnes choses. Mon jeu était bien en place. Je sors quand même d'ici avec du positif et voilà, c'est ce qu'il faut garder pour la suite de la saison.

 

Tu as eu peur un moment d'être balayé ? 

Le premier set, je me dis : il faut que je change quelque chose. Il était dans son fauteuil. À chaque fois, il a des balles à jouer, il y a des rallyes qui se finissent toujours dans son sens. Il fallait changer quelque chose, quitte à complètement faire plus de fautes, à être plus agressif. C'est ce qu'il fallait que je fasse mais en même temps, le match est tellement long qu'on se dit : cela va encore tourner, on aura encore peut-être d'autres occasions de changer les choses dans un match. Un set, c'est rien dans un match en trois sets gagnants.

 

Par rapport à vos précédents duels, c'est le Nadal que tu t’attendais à voir en face de toi ou il a été plus ou moins impressionnant, ou tu as était plus ou moins surpris ?

Non, je n'étais pas surpris. Je sais comment il joue, je sais ses forces. Une nouvelle fois, il a fait du Nadal. On sait comment il joue. On sait ses forces. C'est juste très dur à contrer. Il est physiquement très impressionnant. Il est très dur à jouer. C'est clairement son court ici, avec l'espace il est dans son jardin. Il a l'espace pour courir derrière chaque balle. C'est dur de jouer derrière lui, de jouer plus vite pour qu'il soit vraiment dépassé. Il arrive ici à se mettre derrière chaque balle pour jouer lourd et contrer et faire courir son adversaire. Il a fait du Nadal, il ne m'a pas surpris mais cela reste très fort.