Roland-Garros - Dzumhur : "Pour qu'ils se sentent fiers de moi'

Tout près d'éliminer Alexander Zverev de Roland-Garros, Damir Dzumhur n'était pas loin de créer l'exploit. Il s'est inclinée en 5 sets, 6-3, 3-6, 4-6, 7-6(3), 7-5. Le Bosnien s'est même procuré une balle de match à 5-4 dans la dernière manche. Une défaite qui s'explique peut être par le manque d'expérience de Dzumhur dans ce type de match. Dans la quatrième manche, il a notamment servi pour la victoire mais s'est totalement écroulé en concédant 4 fautes directes, au même titre que pendant le tie break de la même manche, perdu 7-3. Une défaite qui à certainement un léger goût amer pour lui, passé si près de la qualification. Mais Damir Dzumhur c'est aussi un joueur qui a du passer par des étapes compliquées, notamment la guerre de Sarajevo qui ne l'a pas aidé dans l'apprentissage du tennis. En conférence de presse, il est revenu sur son enfance et son rapport avec le tennis.

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"Je suis né en 1992, un mois après le début de la guerre à Sarajevo. Ma famille était pendant quatre ans à Sarajevo, sous les grenades. Je ne me rappelle pas cette période, et tant mieux pour moi. Mais mes parents, bien sûr, savent combien c'était dur. Mais ce n'est pas seulement cette période, mais la période qui a suivi, tout a été détruit, il n'y avait plus de courts de tennis, et j'ai commencé à m'entraîner dans un lycée, ce n'était même pas la taille d'un court de tennis normal ! J'ai commencé là. Et toutes les années qui ont suivi, je travaillais beaucoup, très dur. Ce n'est pas des endroits dont j'avais besoin. Je suis certain que quand on veut quelque chose, qu'on travaille dur et qu'on se lance, on peut y arriver. Probablement, parce que la Bosnie Herzégovine est un très petit pays, sans aucun soutien pour les athlètes et les sportifs.Pendant des années, pas seulement au niveau du tennis mais dans l'ensemble, le sport n'a pas été soutenu par le pays. Les fédérations ne sont pas assez fortes pour soutenir les athlètes. Cela n'a pas été facile. Cela a même été très difficile, quand vous devez passer, traverser tout ça tout seul, avec vos parents. Évidemment, j'essaie de m'améliorer pour qu’ils se sentent fiers de moi."