Roland-Garros - Gaël Monfils : "J'ai dû cravacher"
Par Karl BOULLAND le 25/05/2015 à 20:43
Vidéo - Roland-Garros : Gaël Monfils : "J'ai dû cravacher"
Vainqueur de son premier tour à Roland-Garros face à son compatriote Edouard Roger-Vasselin, Gaël Monfils a affiché un niveau de jeu inconstant face à son adversaire du jour. Cela n'a pas empéché le Guadeloupéen de s'imposer, et d'aborder en conférence de presse, son futur adversaire, Diego Schwartzmann.
Gaël, vous étiez un peu sur courant alternatif aujourd'hui. C'était dû à quoi : aux sensations avec le vent, difficile à trouver ?
Les conditions n'étaient pas top. J'étais un peu à l'économie depuis un petit moment, je n'avais pas forcément envie de faire des grandes courses. Edouard a commencé le match en ne faisant pas un très bon match, je me suis retrouvé vite à mener : un set, un break, 5/3 et j'étais plutôt tranquille. Je ne courais pas trop sur les amortis, les balles venant un peu sur le côté. Je n' y allais pas forcément à 100 %. Edouard s'est réglé, il a commencé à prendre le jeu à son compte, surtout à mieux gérer les conditions que moi et après c'était plus dur, j'ai dû cravacher un peu plus, pas de réussite sur le tie-break. Forcément, après, il m’a forcé à remettre encore un petit coup de boost. J'ai très vite pris le contrôle du quatrième. Je me suis un petit peu endormi. Et lui, encore une fois, il m'a poussé à travailler. Ce n'était pas facile parce qu'à chaque fois que j'avais un coup de mou, même léger, il a bien joué. Et cela m'a surprisqu'il joue aussi bien à ce moment-là, parce qu'on peut donner des petits coups d'accélérateur, mais lui à ce moment-là il jouait bien, il jouait long, il jouait profond et avec les conditions, c'était encore plus dur à le manœuvrer.
C'était un match un peu bizarre. Qu'est-ce qu'on peut retirer comme information d'un match comme celui-là ?
Je suis content parce que j'étais serein. Peu de fois on peut se dire qu'on peut jouer à l'économie, se mettre un petit coup de boost. J'étais content. Les conditions n'étaient pas faciles. J'ai fait beaucoup de points gagnants aujourd'hui, mais j'avais du mal à trouver forcément un jeu comme je le souhaitais, parce qu'il y avait du vent. Mais aujourd'hui, j'ai bien retourné, j'étais content de mon retour. Cela faisait un peu de temps que je cherchais à l'entraînement des bonnes trajectoires autour. J'étais content sur ce point.Cela fait plaisir de se dire qu'on a joué 2 heures 30, au bout de 2 heures 30 je me sens très bien. C'est un bon match. Mine de rien, il ne faut jamais sous-estimer Edouard, il a bien joué, un bon match, peut-être pas plein, mais des moments importants. Il était plein et c'est suffisant.
On parle de vous comme de la meilleure chance française cette année dans le tournoi. Est-ce que vous ressentez plus de pression cette année sur tes épaules par rapport aux années précédentes ?
A cause de vous, Edouard avait encore plus envie de gagner, merci. Mais je n'ai pas forcément de pression. Jo, Richard et Gilles ont autant de chances que moi et j'apprécie forcément, mais une fois que l'on est dans le tournoi, on oublie. Maintenant, c'est gagner à chaque match ; grande chance ou pas, il faut gagner chaque match.
Prochain tour, face à Diego Schwartzman, un bon terrien, pas facile comme deuxième tour ?
Pas facile. Il a fait 3 sets avec Roger, petit gabarit, il joue du fond. Je ne le connais pas très bien mais cela va être un gros match, je pense que ce sera un gros match, parce que ce genre de mec n'a pas donné beaucoup de points. Il va falloir pas trop défendre non plus et en même temps je pense que j'aurais bien envie de pousser un peu la machine pour voir comment je réagis. Mais je ne cache pas que j'ai confiance en Yann qui va me montrer tout cela parfaitement.
Propos recueillis par la redaction de TennisActu