Roland-Garros - Garcia : "Incapable de jouer ici"
Par Bastien RAMBERT le 24/05/2015 à 18:09
Vidéo - Roland-Garros : Garcia : "Incapable de jouer au tennis ici"
Caroline Garcia n'arrive pas à jouer sur le Central de Roland-Garros. La Français a confié, après sa défaite au premier tour des Internationaux de France 2015 contre Donna Vekic, que le Court Philippe Chatrier l'inhibait et qu'elle n'arrivait pas à exprimer tout son tennis pour l'instant.
Évidemment, c'est une grosse désillusion. Comment vous êtes vous sentie aujourd'hui ? Est-ce que c'est elle qui fait que c'était difficile, que vous n’avez pas réussi à vous libérer ? Comment l'analysez-vous à chaud ?
Je ne sais pas si c'est une désillusion. C'est juste que je suis déçue d’être ici incapable de jouer au tennis. Que ce soit une fille qui est dans les 10 mondiales ou Vekic qui est une très bonne joueuse, il n'y a pas de mal là-dessus. Cela ne dépend pas de l'adversaire, cela ne dépend que de moi et du fait que, pour l'instant, je ne peux pas jouer ici. J'espère que cela changera dans le futur.
Jusqu'à un set et un break pour vous au deuxième set, cela ne se passait pas trop mal. C'est juste le jeu ou vous n'y arriviez pas ?
Cela ne se passait pas trop mal mais ce n'était pas non plus du tennis de très haut niveau, du tennis que je suis capable de jouer. Ily avait beaucoup de fautes de part et d'autre. Elle faisait plus de fautes que moi, du coup j'ai gagné le premier set. Ce n'était pas un match libéré. Quand elle s'est mise dans le match, je ne pouvais plus jouer. C'est comme cela. Quoi dire ? C'est comme cela.
Vous le sentiez venir, ce stress, ces derniers jours ou c'est une fois sur le court que cela vous reprend ? Vous auriez préféré jouer sur un plus petit court. Vous y avez pensé ?
J'ai demandé. C'est comme cela. Ils ont aussi leurs raisons de me mettre sur ce terrain. Quand on m'a dit « tu es sur le Philippe Chatrier », j'ai dit « très bien ». J'ai eu beau m'entraîner toute la semaine dessus, cela reste que c'est différent de jouer à l'entraînement et en match sur ce terrain. Maintenant, je le sais, je le saurai pour l'année prochaine. L'année prochaine, mon objectif c'est le minimum.
C'est vous qui vous mettez de la pression ? Vous avez du mal à supporter ce que vous lisez, ce que vous entendez ?Qu'est-ce que vous avez du mal à gérer ?
Je pense que c'est plus le fait de jouer ici que dans les tournois autres. Après, voilà, des fois des personnes sont plus émotives que d'autres. Il y a des moments où cela te sert et des moments où cela joue contre toi. Pour l'instant, cela joue contre moi ici. Je vais continuer à travailler et à progresser.
Caroline, en quoi le Central est une source d’inhibition ? En quoi cela complique encore les choses ?
Je ne sais pas. Il est grand. Je l'ai regardé souvent à la télé. Voilà. Cela représente Roland Garros. Voilà, c'est too much pour l'instant de jouer sur ce terrain. L'année prochaine, je demanderai à jouer sur le 9, cachée, où il n'y a personne ! Même à Jean-Bouin !
Avez-vous parlé de ce souci avec Amélie Mauresmo, qui a eu un peu les mêmes soucis que vous ici. Cela n'a pas toujours été évident pour elle. Avez-vous eu l'occasion d'en parler avec elle sur les stages de Fed Cup ? C’est une idée ?
Jamais. Cela peut être une idée. Après, chacun est différent. Chacun a ses problèmes et ses solutions. Pour l'instant, je n'ai pas trouvé la solution pour jouer au tennis ici. On verra l'année prochaine.
Vous parlez d'émotivité. Est-ce que c'est quelque chose que vous travaillez avec quelqu'un, que vous allez travailler avec quelqu'un, avec une aide extérieure ?
R. Je ne sais pas. Je n'y ai pas réfléchi. On verra demain.
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu