Tennis. Roland-Garros - Juan Martin Del Potro : "Mon genou va bien"
Par Aude MAZ le 31/05/2019 à 08:22
Juan-Martin Del Potro, qui était opposé au Japonais Yoshihito Nishioka pour ce deuxième tour, l'a emporté aux forceps en cinq manches 5-7, 6-4, 6-2, (5)6-7, 6-2. Déjà bousculé lors de sa première rencontre dans de Roland-Garros 2019, remportée face à Nicolas Jarry (3-6, 6-2, 6-1, 6-4), l'Argentin, tête de série numéro 8, a laissé son adversaire recoller au score à une manche partout, puis à deux manches partout, avant de faire la décision dans le set décisif. Décidémment l'Argentin a bien du mal contre les adversaires beaucoup plus petits que lui.
Vidéo - Del Potro a eu besoin de 5 sets pour sortir Nishioka... !
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Le demi-finaliste de l'an dernier revient en bonne forme et est un redoutable outsider si ses blessures le laisse tranquille. S'il a dû passer beaucoup de temps sur le court en ce début de tournoi, c'est pour lui un mal pour un bien. En effet, cela lui donne du rythme et un maximum de confiance pour la suite du tournoi, à condition tout de même qu'il arrive à bien récupérer.
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Félicitations. Cela a dû être un match difficile, votre adversaire, Nishioka, est un peu difficile à jouer parce qu'il est petit, il est gaucher, il joue un peu différemment d'autres joueurs, je crois. Pourriez-vous nous en dire plus ?
Oui, il est difficile à jouer. Il a une condition physique fantastique. Il est très rapide, très solide sur le fond de court. De très bons coups droits et revers. Cela a été, c'est certain, un match difficile. On a joué près de 4 heures avec des échanges longs, des points longs. On a joué un match fantastique tous les deux. À la fin, je pense que j'ai joué un peu mieux que lui, cela a été la clé du match.
Comment va votre genou ? Dans quelle mesure vous a-t-il gêné pendant le match ?
Ça va. J'ai perdu l'équilibre au début du match. J'ai senti une douleur dans la hanche et dans le genou également. Ce n'est pas facile de faire face à ce type de douleur, compte tenu de mes anciennes blessures. Je les ai bien gérées pendant le match. J'ai maintenant une journée pour récupérer et voir comment je me sens.
Félicitations pour cette victoire. À la fin du match vous avez salué, c'était pour quoi ?
J'ai joué contre un Japonais. J'ai vu que tous les Japonais faisaient cela. C'était une marque de respect pour lui.
Parce que c'était très gentil de votre part. Comme vous êtes un modèle pour les jeunes joueurs, à votre avis qu'est-ce que cela signifie pour vous d'être un modèle pour les jeunes ?
J'essaie d'être un exemple pour les jeunes, pour les enfants, que ce soit sur le court ou hors du court. Des moments comme cela peuvent aider à faire comprendre aux jeunes joueurs ce que sont ce sport et l'esprit sportif. J'ai fait ce salut parce que c'est ce que je ressentais après presque 4 heures de jeu. On a terminé cette lutte, c'était une manière de le remercier.
Que s'est-il passé à la fin du sixième jeu, sur le contrepied avec ton genou ?
Oui, tout le monde a vu que j'avais glissé, que j'ai perdu l'équilibre. Cela a été surtout le mouvement de ma hanche qui m'a fait souffrir. J'ai eu des répercussions dans mon genou. J'ai eu des sensations qui m'ont inquiété. Étant donné toutes mes blessures précédentes et mes sensations avec mon genou, j'ai dû être aux aguets. J'ai vraiment fait attention. J'ai été fort mentalement pendant les jeux suivants pour prendre la décision, savoir ce que je devais faire. J'ai eu du mal à me bouger, j'ai eu du mal à jouer pendant les jeux suivants. Finalement, ce combat mental que j'ai mené, finalement je l'ai encore remporté. La passion est là. Ce qui te fait peur peut-être à l'extérieur d'un court m'a fait moins peur à l'intérieur. Tout s’est bien terminé.
D'où tires-tu cette force mentale impressionnante ? Quelles sont tes craintes ?
Eh bien, parfois cette bataille mentale, on peut l'avoir en dehors du terrain, en dehors du court, mais pendant les matches, on a ces craintes, ce stress qui nous obsède. J'ai pris un peu plus d'un set pour essayer de retrouver mes marques par rapport à ma santé, pour savoir exactement quelles étaient mes sensations. Est-ce que c'était plus de la peur et de la crainte qui me faisaient avoir ces sensations ou autre chose étant donné que je reviens de blessure ? Puis, le fait de continuer à jouer m'a aidé à passer, à surmonter ce moment. J'ai commencé à essayer d'autres choses, j'ai bien fonctionné jusqu'au bout du match. Je suis ravi d'avoir réussi à remporter un match aussi difficile avec des conditions de jeu difficiles, des balles énormes. C'était difficile d'avoir des coups gagnants. Je suis vraiment ravi d'avoir réussi.
Justement pour rebondir sur la question de la collègue, tu as félicité ton adversaire, tu es passé de l'autre côté du filet. Tout ce qu'il a fait t'a vraiment gêné pendant le match ?
En fait, c'est vrai que sa petite taille lui permet de faire des jeux et de trouver des angles qui sont vraiment différents. Moi, j'avais un déficit de mobilité. Il me faisait courir beaucoup sur la droite, c'est ce qui me pose le plus de problèmes. Avec ces angles complètement absurdes, c'était difficile. Effectivement, la balle devient lourde. Il n'y avait pas de soleil sur le court, il a fallu vraiment taper très fort, au même endroit pour essayer de remporter le jeu. Lui était solide, il courait, courait. C'était très dur.
Au quatrième set, au tie-break, que s'est-il passé ? Tu avais l'air ennuyé.
J'étais gêné, j'étais ennuyé effectivement. Il jouait très bien. J'ai eu du mal à vraiment accepter que j'avais perdu. Il y a eu un point où il a heurté le filet, il est passé, puis il m'a mis un passing du fond du court. Cela a été décisif aussi. À force de frapper, j'ai pris une mauvaise décision sur une amortie. Peut-être qu'un autre joueur n'aurait pas réussi à récupérer cette amortie. Mais lui y est arrivé avec ces deux mains. Cela aurait frustré tout le monde. J'ai réussi à inverser la tendance et pu mieux jouer.

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